LA LETTRE 17 avril 2025

La Lettre d’Afghanistan 18 avril 2025

Afghanistan : l’ordre moral comme instrument de domination

Selon un nouveau rapport de l’ONU, la police des mœurs est de nouveau pleinement en vigueur en Afghanistan. Les autorités arrêtent des hommes et des coiffeurs pour des coiffures et des longueurs de barbe « non conformes », ainsi que d’autres pour absence aux prières collectives. Cette répression a conduit à des détentions arbitraires généralisées, sans garanties légales. Les petites entreprises, notamment les salons de coiffure, les services de mariage et les établissements d’enseignement privés, ont été les plus touchées par ces répercussions socio-économiques, tandis que les politiques restrictives continuent de restreindre la vie quotidienne et les libertés individuelles.

Source : RAPPORT DE L’UNAMA Avril 2025

Avril 2025 – Depuis la promulgation, en août dernier, de la loi sur la « propagation de la vertu et la prévention du vice » (PVPV), le régime taliban a trouvé l’outil légal et institutionnel pour cimenter son emprise idéologique sur l’ensemble du pays. Derrière l’ambition affichée de créer une société conforme à une lecture rigoriste de la charia, c’est tout un appareil de contrôle social, politique et économique qui se déploie à grande échelle.

Une loi, un projet de société total

Cette loi n’est pas seulement un texte : elle est la pierre angulaire d’un projet. Elle codifie, systématise et renforce les interdits diffus depuis le retour au pouvoir des talibans. Port du hijab intégral, interdiction pour les femmes de voyager sans mahram, prohibition de la musique, de certaines coiffures, d’images figuratives ou de célébrations culturelles, elle impose un modèle normatif unique à une société diverse et fragmentée.

Le texte, divisé en quatre chapitres et 35 articles, puise dans la jurisprudence hanafite et s’applique à toutes les sphères : de la vie familiale aux lieux de travail, en passant par la rue, l’école, l’hôpital et jusqu’aux studios de radio.

3 300 inspecteurs pour faire régner la vertu

Pour veiller à l’application du texte, quelque 3 300 inspecteurs masculins ont été déployés dans 28 provinces. Ils disposent de pouvoirs discrétionnaires étendus : détention arbitraire jusqu’à trois jours, confiscation de biens jugés contraires à la vertu, sanctions immédiates.

Le maillage institutionnel est dense. À côté du ministère du PVPV, des comités provinciaux ont été créés dans presque toutes les provinces, dirigés par les gouverneurs de facto. Des sous-comités agissent au sein des universités, des mosquées ou des administrations locales. La société est quadrillée. Les corps sont surveillés.

Les femmes, premières cibles

Le rapport de la MANUA est sans ambiguïté : les femmes et les filles sont les premières victimes. Les restrictions s’accumulent : exclusion de l’enseignement secondaire et supérieur, contrôle des déplacements, pression sur l’apparence, surveillance accrue dans les lieux publics.

L’impact est aussi économique : près de la moitié des entreprises dirigées par des femmes voient leurs revenus chuter. Beaucoup ferment, incapables de respecter les exigences de ségrégation, ou dissuadées par les visites intrusives des inspecteurs.

Dans le secteur humanitaire, la situation est alarmante : 46 % des organisations interrogées en décembre 2024 déclaraient que les femmes ne pouvaient plus se rendre au bureau, et 43 % qu’elles ne pouvaient plus accéder aux bénéficiaires sur le terrain.

Hommes contrôlés, société étouffée

Les hommes aussi sont pris dans cette logique coercitive. Contrôles sur la longueur de la barbe, obligations de participation aux prières, interdictions de coiffures jugées « occidentales » : plus de la moitié des détentions observées concernent l’apparence des hommes.

Le mois de Ramadan a vu un renforcement brutal de ces contrôles, avec des détentions pour non-participation aux prières ou ouverture de commerces durant les heures interdites. Les barbiers, photographes, musiciens, restaurateurs ou tailleurs sont autant de professions aujourd’hui sous pression, victimes collatérales de la « vertu » institutionnalisée.

Une normalisation de l’oppression

Le plus troublant, note la MANUA, est que l’application de la loi dépasse les seuls inspecteurs. Les familles, les voisins, les chefs religieux locaux deviennent des relais du pouvoir. La peur s’installe. L’autocensure aussi. La dissidence devient impossible, même à huis clos.

Cette dynamique transforme profondément la société : l’intime devient politique, le foyer devient un lieu de surveillance. Ce glissement vers une forme d’autorégulation communautaire signe l’efficacité de la stratégie des talibans : modeler les comportements en faisant peser la responsabilité de la répression sur la communauté elle-même.

Une économie en panne, un isolement croissant

La Banque mondiale l’a chiffré : 1,4 milliard de dollars pourraient être perdus chaque année du fait de l’interdiction faite aux femmes de travailler ou d’étudier. À cela s’ajoutent les fuites de capitaux, les désinvestissements, les craintes des bailleurs. L’Afghanistan s’enfonce dans une spirale d’appauvrissement et d’isolement.

Les talibans s’en défendent. Ils affirment vouloir un « système islamique pur ». Mais à quel prix ? Le pays, privé de sa jeunesse, de ses femmes, de ses voix critiques, et désormais d’une part grandissante de sa population productive, semble condamné à l’asphyxie.


Les Afghans, parias de la planète

Les exilés Afghans— ceux dont la fuite n’est pas née du dernier chaos, mais d’un effondrement lent, ancien, devenu presque héréditaire. Ils ont quitté leur terre il y a dix, vingt, parfois trente ans, chassés par la guerre, le fanatisme ou la misère. Pour eux, l’exil n’est pas un épisode, c’est une condition. Ils n’ont plus de pays où revenir, plus de refuge où rester, plus de promesse à laquelle croire. Leur avenir s’est dissous entre les frontières, les papiers refusés, les silences diplomatiques.

On ne parle plus beaucoup d’eux. Les projecteurs se sont éteints. Les grandes puissances ont refermé le dossier afghan comme un vieux livre gênant. Et pourtant, ils sont là — ces millions d’Afghans dispersés à travers le monde, entassés dans les camps au Pakistan, sans papiers en Iran, ballottés entre les refus de visa et les expulsions.

Les États-Unis, qui avaient promis l’asile à leurs alliés afghans, révoquent aujourd’hui en silence des milliers de visas. Ceux qui avaient cru en la parole américaine, qui avaient servi l’armée, les ONG, les diplomates, se retrouvent abandonnés, invisibles, traqués parfois.

Une autre menace se dessine, plus insidieuse encore : celle de l’expulsion organisée. Aux États-Unis, des milliers d’Afghans installés depuis des années — parfois depuis des décennies — voient aujourd’hui leur statut remis en cause. Non seulement les derniers arrivés, mais aussi ceux qui vivaient légalement grâce à des cartes de séjour, sans avoir encore obtenu la nationalité. Dernier coup porté à cette diaspora : une responsable de l’administration Trump, désormais juge de l’immigration, a récemment estimé qu’il n’y avait plus de « risque sérieux » à renvoyer les Afghans dans leur pays d’origine. Comme si le régime taliban, ses prisons, son apartheid de genre, et son système de représailles n’étaient qu’un lointain souvenir. Où les États-Unis comptent-ils les renvoyer ? Dans quel pays peut-on déporter un peuple sans patrie, sans garantie de sécurité, sans avenir ? Une telle politique ne relève plus de l’oubli, mais d’un abandon délibéré.

Mais au cœur de cette tragédie silencieuse, il y a une autre blessure plus profonde encore : le sort des femmes afghanes.
Celles qui ont grandi en exil, étudié dans des lycées pakistanais, décroché des diplômes à Kaboul ou à Téhéran. Celles qui ont cru qu’un autre destin était possible. Aujourd’hui, ces femmes, si elles sont renvoyées en Afghanistan, n’ont strictement rien à espérer. Aucune place dans l’espace public. Aucun droit de travailler, d’étudier, de se déplacer librement. Elles retourneront à une vie de réclusion, de silence, de peur.

Et puis il y a cette autre injustice, plus sournoise : celle que certains Afghans font subir à leurs compatriotes. Lors de la débâcle de 2021, dans le chaos de l’exode, des membres des Talibans — ou leurs sympathisants — ont profité de l’anarchie pour se glisser parmi les réfugiés. Certains se sont installés en Occident. Quelques-uns ont commis des crimes, des violences, parfois odieuses. Et chaque fois que cela arrive, c’est l’ensemble des exilés afghans qui en paie le prix. Les portes se referment. La suspicion s’installe. Et ceux qui ne demandent rien d’autre que la paix sont, une fois de plus, pris au piège. Otages de leur propre identité.

Aujourd’hui, être Afghan, c’est être paria.
Non pas pour ce que l’on a fait, mais pour ce que l’on est.
Il y a plus de 15 millions d’Afghans dispersés sur la planète. Et aucun plan mondial pour les accueillir dignement, pour les protéger, pour les considérer.

Il ne s’agit plus seulement d’hospitalité. Il s’agit de justice, de mémoire, de courage politique.
Refuser de les voir, c’est choisir l’oubli. Et l’oubli, c’est la forme la plus raffinée de la cruauté.


Le 29 mars 2025, les talibans ont ordonné la fermeture de tous les bureaux du parti Hezb-e-Islami, dirigé par Gulbuddin Hekmatyar, dans tout l’Afghanistan. Ils exigent également l’arrestation de ses membres et la confiscation de leur matériel. Cette décision est justifiée par l’interdiction générale de toute activité politique sous le régime taliban.

Habib-ur-Rahman Hekmatyar, fils du dirigeant du parti, a dénoncé cette répression sur les réseaux sociaux, comparant les talibans aux anciens communistes afghans. En réaction, Yasin Zia, chef du Front de la liberté, a appelé Hekmatyar à rejoindre la résistance armée. Lors d’une cérémonie commémorant la mort de ses commandants au col du Salang, Zia a affirmé que les talibans sont irréformables, que leur chute est proche, et a appelé à une action unie pour les renverser. Il a également critiqué les espoirs régionaux de voir les talibans combattre Daech, affirmant que les deux groupes sont fondamentalement liés.

Ahmad Massoud, dirigeant du Front de résistance, a de son côté réaffirmé l’importance de l’unité nationale face au régime taliban.

KABOUL – Hekmatyar dans le viseur des talibans : vers une nouvelle alliance de la résistance ?

Le 29 mars dernier, un nouveau décret du régime taliban a frappé l’un des derniers symboles politiques survivants de la République afghane. Le ministère taliban de la Justice a ordonné la fermeture immédiate de tous les bureaux du Hezb-e-Islami à travers le pays, ainsi que l’arrestation de ses membres et la confiscation de leur matériel. La raison officielle : la poursuite d’activités politiques dans un pays où les partis sont désormais hors-la-loi.

Mais au-delà d’un simple acte administratif, cette décision a des allures de provocation. Car Gulbuddin Hekmatyar, aussi appelé le boucher de Kaboul (il a refusé en 1992, après la victoire des mujahiddins sur les soviétiques, qu’Ahmad Shah Massoud figure emblématique de la lutte contre les Soviétiques puis ancien rival des talibans avant de s’en rapprocher, représentait l’un des derniers leaders politiques présents à Kaboul. Son fils, Habib-ur-Rahman, a fustigé le régime sur X (anciennement Twitter), accusant les talibans de répéter les erreurs du régime communiste : « Ils ne tolèrent ni la critique, ni l’opposition. Leur pouvoir est une honte. »

Un appel à la résistance armée ?

À ces tensions s’ajoute une réaction retentissante : le général Yasin Zia, chef du Front de la liberté, a appelé Hekmatyar à rejoindre les rangs de la résistance. Lors d’une cérémonie virtuelle marquant le deuxième anniversaire de la mort de ses commandants au col de Salang, Zia a lancé un message sans détour :

« Les talibans sont irréformables. La seule solution est leur renversement par la force. »

Zia, ancien chef d’état-major de l’armée nationale afghane, dénonce aussi les illusions entretenues par certains pays voisins :

« Les talibans ne sont les amis de personne. Celui qui paie le plus devient leur ami. Et Daech ? Ils en sont le miroir. »

Hekmatyar assigné à résidence

Depuis la fermeture des bureaux de son parti, Gulbuddin Hekmatyar serait assigné à résidence dans le quartier huppé de Wazir Akbar Khan, à Kaboul. La résidence historique qui lui avait été attribuée à Darulaman a été reprise par les talibans. S’il parvenait à fuir le pays, certains analystes estiment qu’il pourrait redevenir une figure clé de la résistance, grâce à la popularité de son mouvement dans certaines provinces.

Une opposition qui se structure

En parallèle, Ahmad Massoud, chef du Front de résistance nationale, a rappelé que « l’histoire a prouvé qu’aucun régime ne survit sans le soutien du peuple ». Dans une rare prise de parole, il a exhorté les figures politiques à s’unir pour offrir une alternative crédible au régime taliban.

La fermeture des bureaux du Hezb-e-Islami et les appels à l’insurrection militaire marquent un tournant dans l’histoire récente de l’Afghanistan. Si Hekmatyar devait rejoindre la résistance, une nouvelle alliance anti-talibane pourrait émerger, unissant anciens chefs de guerre, officiers républicains et figures populaires dans un front commun. Une perspective qui pourrait bien rebattre les cartes du pouvoir dans un pays toujours en quête de stabilité.

Pas sûr que la participation d’Hekmatyar dans une nouvelle alliance anti-talibane soit un atout pour la résistance, tant cet homme a trahi, tué et lutté contre l’installation d’un gouvernement démocratique en Afghanistan. Mais son influence est importante au sein des familles et tribus afghanes.

Qui est Hekmatyar ?

Après la chute de la république démocratique d’Afghanistan de Mohammad Najibullah en avril 1992, Hekmatyar fut écarté du pouvoir auquel il estimait avoir droit. Toujours soutenu par l’ISI (services secrets pakistanais) il participa à la bataille contre le commandant Ahmed Massoud pour le contrôle de Kaboul. Alors qu’il était Premier ministre, il n’a pas hésité à faire bombarder la ville à l’arme lourde par ses troupes, équipées par l’ISI, détruisant un tiers de la capitale et faisant des dizaines de milliers de victimes. Il y gagnera le surnom de « boucher de Kaboul »[3],[4]. Il est également accusé d’avoir commandité des meurtres de journalistes, d’intellectuels et de féministes[5],[4]. Pris entre les talibans et les troupes de l’Alliance du Nord de Massoud, il s’enfuit et finit par se rallier implicitement aux talibans à leur arrivée à Kaboul en 1996

Lire aussi : Au cœur du pouvoir taliban : guerre de clans, trafics et rivalités internes


Ahmad Massoud, chef du Front de résistance nationale d’Afghanistan, a souligné la résistance contre le groupe terroriste taliban lors de la cérémonie du deuxième anniversaire du martyre des martyrs de Salang et a déclaré que la volonté du peuple afghan de lutter contre les talibans est devenue plus sérieuse et plus grande.

Le chef du Front de résistance nationale a ajouté qu’il recevait de plus en plus de messages de coopération de la part de la population pour affronter les talibans. Le leader du Front de résistance nationale a déclaré qu’« aucun régime ne peut survivre sans le soutien populaire, et le changement et la transformation viendront ».

Ahmad Massoud a souligné : « Je vois un jour où nous célébrerons la liberté, la justice et la démocratie aux côtés de notre peuple. » Le chef du Front de résistance nationale a également souligné l’unité entre les forces anti-talibans et le peuple afghan, affirmant qu’il ne faut pas se laisser tromper par les conspirations de l’ennemi visant à créer des différences fondées sur l’ethnicité, la géographie et la province, et qu’il faut se concentrer sur l’unité. Il convient de noter que la cérémonie du deuxième anniversaire des martyrs de Salang s’est tenue en ligne aujourd’hui (lundi 15 avril). Il y a deux ans, à la même date, sept membres du Front de la liberté, dont les commandants martyrs Akmal Amir et Abdul Basir Andarabi, ont été tués lors d’une bataille contre les terroristes talibans.


Trump met fin au statut de protection des ressortissants afghans, suscitant des craintes d’expulsion

KaboulNow

KABOUL, AFGHANISTAN – L’administration Trump a annoncé la fin du statut de protection temporaire (TPS) pour les ressortissants afghans, une décision qui pourrait exposer des milliers de personnes au risque d’être expulsées dès le mois prochain.

Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a confirmé vendredi que le TPS, accordé à environ 14 500 Afghans en raison des menaces persistantes pour la sécurité dans leur pays d’origine, prendrait fin en mai. Ce statut offrait une protection contre l’expulsion et permettait l’accès à des permis de travail.

Tricia McLaughlin, secrétaire adjointe aux affaires publiques du DHS, a expliqué que la décision avait été prise après un examen des conditions actuelles en Afghanistan par la secrétaire du DHS, Kristi Noem.

« La secrétaire a déterminé que l’Afghanistan ne répondait plus aux exigences statutaires pour sa désignation TPS et elle a donc mis fin au TPS pour l’Afghanistan », a déclaré McLaughlin.

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