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Dans de nombreuses familles en Afghanistan, les enfants plus âgés ont des responsabilités bien au-delà de leurs années. Lorsque les enfants sont placés dans le rôle d’un parent, ils sont confrontés à un lourd fardeau qui peut entraîner un préjudice émotionnel et psychologique important. Les psychologues appellent ce phénomène « parentalité » ou « enfant en tant que parent ». Ils se déclarent préoccupés, soulignant que si la recherche de l’aide d’un enfant n’est pas intrinsèquement erronée, l’attribution d’un rôle parental à un enfant a des conséquences négatives.
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Je me promenais sur la 23e Avenue à Edmonton, j’écoutais de la musique et je gardais la tête haute, comme je le faisais à Kaboul. Une voiture de police est passée mais je n’ai pas frissonné. Je m’en fichais. Je n’avais pas peur.
J’ai levé les yeux et j’ai vu le ciel gris, l’horizon et la dernière splendeur du soleil. « Est-ce que j’ai ma place ici ? » Je me suis demandé. Ma réponse a été « Oui ». Il n’y avait rien à dire autrement. Je marchais seul à 21h30. Personne ne m’appelait à haute voix. Personne n’exigeait que je retourne dans mon pays. J’étais libre.
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L’histoire de Leila Chaque matin, avant que le soleil n’entre dans sa chambre, Leila s’assoit à une table garnie de perles colorées, de fils fins et de pinces délicates. Dans le silence de sa maison, loin des regards, elle fabrique des bijoux pour femmes et jeunes filles ; non pas pour l’ostentation, ni pour la gloire ; mais pour ne pas oublier que dans l’obscurité, une lumière peut toujours s’allumer.
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Le Hasht-e Subh Daily, dans une enquête de terrain, a constaté que les femmes et les filles de certaines madrasas étudient les enseignements islamiques dans un environnement très restrictif imprégné de peur et de silence. L’utilisation des téléphones portables est interdite dans ces centres, et des mesures de sécurité strictes, notamment des fouilles approfondies à l’entrée et une couverture complète obligatoire (burqa et masque), sont appliquées. Toutes les filles ont pour instruction de se couvrir le visage, de se taire, de s’abstenir de poser des questions, de marcher tranquillement, d’éviter de rire et d’être obéissantes et dociles.
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Lorsque Lina* est devenue l’une des rares filles de son district, dans la campagne afghane, à obtenir une place à l’université, elle espérait pouvoir aider sa famille à sortir de la pauvreté. Les sacrifices consentis pour la soutenir – vendre du bétail pour financer ses études – ont renforcé sa détermination.
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Déclaration du Front de libération afghan11, Cance
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Alors que le régime taliban plonge l’Afghanistan dans un désastre humanitaire et politique, ses voisins immédiats — l’Iran et le Pakistan — ferment progressivement la porte aux millions d’Afghans qui cherchent à fuir un pays devenu invivable. Les deux articles examinés révèlent une convergence tragique : l’exil, dernier recours pour des millions de familles, est désormais criminalisé à la frontière, tandis que la communauté internationale assiste, impuissante, à un drame qui s’enracine.
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Leader du Front de résistance nationale (NRF), Ahmed Massoud entretient la flamme d’une option politique alternative à celle des talibans. il n’a cessé de mobiliser les forces d’opposition et la communauté internationale pour démontrer que les talibans…
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En Afghanistan, le cynisme n’a jamais paru aussi éclatant. Alors que plus de 233 000 Afghans viennent d’être expulsés d’Iran en moins d’un mois, dans des conditions que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qualifie de catastrophiques, une délégation talibane s’envole pour Doha pour discuter… d’agriculture, de soutien au secteur privé et de lutte contre la drogue. À quelques milliers de kilomètres de là, à Kaboul, les mêmes Talibans rencontrent des représentants américains pour relancer le commerce et rétablir les liens bancaires. Cette juxtaposition révèle l’absurdité et l’indécence des efforts diplomatiques internationaux : le processus de Doha n’est plus qu’un théâtre, où le sort des Afghans n’est qu’un décor oublié.
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L’interdiction de la culture du pavot à opium dans l’Émirat islamique est entrée dans sa quatrième année. Hormis la première récolte de pavot au printemps 2022, où les agriculteurs ont été autorisés à récolter leurs récoltes sur pied, les autorités l’ont appliquée, à une exception notable près : le Badakhshan. Les agriculteurs de cette province ont mieux réussi à contourner l’interdiction, à la fois en raison de l’éloignement de la province du centre du gouvernement et de son relief accidenté, ainsi que de son paysage politique unique. Fabrizio Foschini et Jelena Bjelica ont entendu parler de la récolte de cette année par les habitants du nord-est et de la plus importante région productrice d’opium, historiquement le sud-ouest. Ils ont constaté que, bien que l’interdiction de cultiver le pavot soit toujours en vigueur dans la majeure partie du pays, les prix élevés de l’opium et le manque d’alternatives poussent davantage d’agriculteurs à prendre la décision risquée de la contourner.
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La guerre d’attrition contre les filles : vivre, c’est déjà résister
Le dernier rapport présenté au Conseil de sécurité par Roza Otunbayeva, cheffe de la MANUA, résume toute l’ambiguïté actuelle de la diplomatie onusienne en Afghanistan : un discours lucide et précis sur la tragédie des femmes et des filles, mais un aveuglement stratégique sur les conséquences de l’exclusion du peuple afghan du processus politique. La Cheffe de la MANUA a raison de dénoncer « la guerre d’attrition invisible » menée par les talibans contre les femmes, mais cette lucidité ne débouche pas sur une stratégie crédible. Au contraire, en s’arc-boutant sur un « engagement plus cohérent » avec les autorités de facto, l’ONU ouvre un chemin qui ressemble plus à une normalisation progressive qu’à un plan pour restaurer les droits humains.
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Alors que l’Afghanistan reste plongé dans une crise humanitaire et politique profonde, les talibans multiplient les initiatives diplomatiques pour sortir de leur isolement international. Leur participation inédite au sommet de l’Organisation de coopération économique (ECO) à Bakou et leur présence régulière aux réunions du processus de Doha illustrent une stratégie offensive : s’imposer comme un acteur incontournable de la scène régionale et mondiale, malgré l’absence de reconnaissance officielle.
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Pour commencer, il est important de noter que l’Afghanistan est entouré de quatre ceintures ou zones de sécurité du nord, de l’est, du sud et de l’ouest, chacune imposant une dynamique de sécurité spécifique au pays. Mais d’une manière générale, quelle que soit la distance géographique, la confrontation Iran-Israël est susceptible d’attirer de puissants acteurs mondiaux dans ce dangereux jeu de sécurité. Dans ce contexte, l’Afghanistan reste l’un des terrains les plus appropriés pour que ces acteurs se défient mutuellement.
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