La Lettre d’Afghanistan n° 28 26 juin 2025
Chela Noori de retour d’Afghanistan La présidente de l’association Afghanes de France, Chela Noori, n’avait pu se rendre en Afghanistan depuis 2017. Elle revient d’un voyage de deux semaines entre Kaboul et les grandes provinces. Elle nous livre son récit et témoignera de la situation des femmes. Ecouter l’interview de Chela Noori sur France Inter Reportage Paris Match Afghanistan 8.1 (2025): 29-52 Edinburgh University Press https://doi.org/10.3366/afg.2025.0154 © The Author – Sayed Reza Hussaini www.euppublishing.com/afg Colonialisme interne et aliénation ethnoculturelle : une étude de cas sur les Hazaras en Afghanistan Sayed Reza Hussaini est doctorant et maître de conférences invité à l’Université du Hertfordshire, au Royaume-Uni. Ses recherches actuelles portent sur la conception institutionnelle dans les sociétés profondément divisées, et plus particulièrement sur la Constitution afghane de 2004. Résumé Cet article examine les processus sociopolitiques qui ont contribué à l’aliénation et à la marginalisation ethnoculturelles des Hazaras en Afghanistan, en s’intéressant à leur évolution historique et à leurs implications contemporaines. Il utilise la théorie de l’aliénation culturelle de Frantz Fanon comme cadre théorique et analyse de manière critique 20 réponses d’entretiens avec des membres de la communauté hazara. S’appuyant sur une analyse critique de l’histoire politique complexe et des hiérarchies ethniques de l’Afghanistan, l’article soutient que la violence structurelle, la discrimination systématique à l’encontre des Hazaras et leur exclusion des principales structures sociopolitiques ont joué un rôle essentiel dans l’adaptation d’une stratégie de survie fondée sur le déni de leurs origines ethnoculturelles. Ce déni se manifeste par la modification des identités ethniques sur les Tazkeras (cartes d’identité nationale), où les Hazaras s’identifient parfois comme Pachtounes, Tadjiks ou Qizilbashs. Cette falsification ethnique met en évidence des stratégies d’adaptation pour échapper à la discrimination et s’assurer des avantages socio-économiques.
download TRADUCTION EN FRANÇAIS Tisser l’histoire de l’Asie centraleExposition collective avec les artistes Fatimah Hossaini & Beltepà Commissariat de Sveva Saglimbeni Organisé par l’association Minerva EXPOSITION DU 24 JUIN AU 10 JUILLET 2025 Vernissage le 25 juin à 18h30 Entrée libre Hall de l’Hôtel Beaujon https://ebeaujon.org/evenements/expositions/tisser-lhistoire-de-lasie-centrale/
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Auteur : Anis Rezaei
Dans un article récent intitulé « La pétition de Shirin : la quête de justice d’une femme hazara asservie à la fin du 19e siècle »[1] (ci-après la pétition de Shirin), co-écrit par le Dr Ali Karimi et Masuma Nazari, la guerre Hazara (1891-1893) est examinée à travers l’histoire personnelle d’une femme nommée Shirin, dans ses conséquences. Selon l’article, Shirin était la fille de Mir Muhammad Azim Beg, une figure royale locale du Shahristan dans la province de Daikundi, située dans les hauts plateaux du centre de l’Afghanistan, également connue sous le nom de Hazaristan (la patrie natale du peuple Hazara). Après la défaite des Hazaras et la conquête et la dévastation du Hazaristan qui s’ensuivirent, Shirin et sa famille tentèrent de fuir l’Afghanistan, mais furent capturés. Tous les membres masculins de sa famille, à l’exception de son plus jeune frère, qui n’était qu’un bambin à l’époque, ont été tués. Shirin et les autres femmes et filles de sa famille ont été réduites en esclavage. Cet article examine la guerre des Hazaras à travers la quête de justice de Shirin au sein de l’appareil politique de l’État même qui a infligé des souffrances et des injustices indicibles à sa famille et à son peuple.
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Il suffit d’un mot pour révéler une fracture. Lors
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sg_report_june_2025_s-2025-372 19 juin 2025Rappo
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Note : Parwana Ibrahimkhail Nijrabi, l’une des femmes qui protestataires, a été arrêté et torturé par les Taliban. Après sa libération de l’emprisonnement des Taliban, elle a fondé le mouvement « Mouvement des femmes pour la liberté et la paix » et a participé à d’importantes réunions internationales au cours des quatre dernières années, en parlant de la détention et de la torture des femmes dans les prisons des Taliban. Récemment, elle a pris la parole à la session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève et a assisté aux manifestations parallèles de la cinquante-neuvième session du Conseil. Au cours de cet entretien, on lui a posé des questions sur l’importance de ces réunions et sur les questions soulevées par les femmes dans ce pays. NDR : l’article est en anglais , vous pouvez utiliser la touche traduction de vos navigateurs
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www.jurist.org /features/2025/06/24/voices-of-afgh
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Des défenseurs des droits humains et des droits des femmes du monde entier se sont réunis mercredi à Londres pour exiger une action internationale urgente contre le traitement des femmes par les talibans en Afghanistan et pour reconnaître officiellement ce traitement comme un apartheid sexuel en vertu du droit international.
Organisée par DEFAW (Défenseurs de l’égalité des femmes afghanes), la conférence a réuni plus de 50 organisations et personnalités de premier plan, dont la lauréate du prix Nobel Malala Yousafzai et l’artiste et militante afghane Aryana Sayeed. Cet événement a constitué un puissant appel à la solidarité mondiale contre ce que les participants ont décrit comme l’une des plus graves crises des droits humains du XXIe siècle.
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10 juin 2025 Londres, Chambre des communes, Confér
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Par : Younus Negah
Les médias et le public iraniens se sont mobilisés comme jamais auparavant dans les débats en cours sur l’Afghanistan lorsque les talibans sont revenus au pouvoir en 2021. Les Iraniens ont accueilli nos réfugiés et une grande partie de la population a exprimé sa solidarité avec les individus et les groupes non talibans. Certains ont même consacré leur temps et leurs ressources à aider les Afghans vulnérables à venir en Iran.
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Les garçons oubliés : un angle mort tragique de la crise éducative afghane
Depuis l’arrivée au pouvoir des Talibans en août 2021, l’indignation internationale s’est naturellement concentrée sur la persécution brutale des femmes et des filles, dont l’accès à l’éducation a été méthodiquement démantelé. Cette indignation est légitime, mais elle ne suffit pas à dresser le portrait complet d’un système en ruines. Car une autre réalité, plus silencieuse, progresse en parallèle : celle d’un effondrement généralisé de l’éducation masculine. Deux textes récemment publiés, l’un sur le site afghan 8am.media, l’autre par Human Rights Watch, en apportent la preuve par deux approches très différentes. Le premier, engagé et introspectif, plaide pour une révolution culturelle des hommes afghans. Le second, rigoureux et factuel, dénonce la dégradation vertigineuse de l’école pour les garçons. Ensemble, ces textes lèvent le voile sur une vérité qui dérange : sans éducation des garçons, les filles, même instruites, resteront enfermées dans des sociétés patriarcales incapables d’évoluer.
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ONU Femmes lance l’Indice de genre de l’Afghanistan 2024, l’étude la plus complète sur l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes depuis la prise de pouvoir des talibans.
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