La Lettre d’Afghanistan 11 juillet 2025numéro 30
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Sur une route poussiéreuse à la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, des bras minuscules cherchent un peu de réconfort, un peu d’air, un peu d’espoir.
Ce sont des bébés. Pas des « réfugiés ». Pas des « migrants ». Des bébés. Des enfants arrachés à leur quotidien déjà précaire, jetés sans ménagement comme des colis périmés, expulsés par la République islamique d’Iran, sans même laisser à leurs parents le temps de retirer l’argent qu’ils avaient gagné à la sueur de leur front.
Honte à ce régime qui traite la vie humaine comme une variable d’ajustement diplomatique. Mais l’humiliation ne s’arrête pas là.
À la frontière, pas d’étreinte ni d’accueil. Les talibans, eux aussi, les renient. Ils ne voient pas des enfants à protéger, mais des « illégaux » à faire taire, des pères à emprisonner, des mères à dissuader de revenir.
Où est l’humanité ? Ces enfants ont droit à la sécurité. Au lait, aux vaccins, à une main qui caresse leur front quand ils pleurent. Ils ne sont pas des statistiques dans un rapport d’ONG. Ils ne sont pas des chiffres à la marge d’un traité bilatéral.
Ce sont des vies. Et ces vies-là pourraient être les vôtres. L’inhumanité n’a pas de frontière, mais notre silence non plus ne doit pas en avoir.
Montrons que nous voyons. Montrons que nous refusons. https://displacedinternational.org/displaced-international-di-statement-on-irans-mass-forcible-return-profiling-and-scapegoating-of-afghan-refugees-in-violation-of-non-refoulement/
Mehrabodin Masstan a été le secrétaire d’Ahmad Shah Massoud pendant de nombreuses années pendant l’occupation soviétique, la résistance contre le premier régime taliban et l’instauration de la République Islamique d’Afghanistan Le 3 juillet 2025, La Russie est officiellement devenue le premier pays à reconnaître « l’émirat islamique des talibans en Afghanistan ». Cette décision est qualifiée bien sûr, de « généreusement courageuse » par les taliban, d’étrange par les observateurs internationaux et surprenante par le grand public. Cependant cette annonce n’est pas vraiment surprenante pour nous, les sympathisants de la résistance et les défenseurs de la liberté. Lire la suite Face à l’axe des ténèbres, l’honneur préservé de la résistance afghane Alors que la Russie de Vladimir Poutine reconnaît officiellement le régime taliban, un vent de cynisme souffle sur l’ordre international. Beaucoup reprochent à l’opposition afghane sa fragmentation et son inefficacité. Mais ce qu’elle a perdu en influence, elle l’a peut-être gagné en intégrité.
En refusant de pactiser avec Moscou, la résistance afghane — malgré son isolement et ses divisions internes — a évité le pire : devenir la vitrine démocratique d’un empire autoritaire en guerre contre les peuples libres. Ce refus, invisible mais décisif, marque peut-être le seul véritable acte de souveraineté politique de ces dernières années. Car dans un monde où se vendre semble plus rentable que résister, rester seul mais digne est une victoire en soi.
lire l’edito de la Lettre
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Lina Haidar, née de parents réfugiés afghans, est devenue la plus jeune diplômée de l’Allemagne à l’âge de 11 ans, mettant en valeur des talents et de la détermination exceptionnels malgré ses débuts difficiles.
Lina Haidar, née de parents qui ont fui l’Afghanistan, a terminé la 12e année en Allemagne à l’âge de onze ans et est maintenant le plus jeune étudiant du pays agréé pour l’université.
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L’annonce de mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre Mollah Hibatullah Akhundzada, chef suprême des Talibans, et son juge en chef Mollah Haqqani Hakim, marque un tournant historique dans la reconnaissance internationale des crimes commis par le régime islamiste au pouvoir en Afghanistan. Mais faut-il vraiment y voir une victoire judiciaire ou seulement une promesse fragile suspendue aux aléas de la géopolitique ? Le Front pour la liberté de l’Afghanistan salue cette initiative tout en dénonçant avec lucidité ce qu’elle est : une réponse insuffisante.
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ÉDITORIAL – 9 juillet 2025 Situation en Afghanistan Le 8 juillet 2025, la Cour pénale internationale (CPI) a émis deux mandats d’arrêt d’une portée historique : Haibatullah Akhundzada, chef suprême des Talibans, et Abdul Hakim Haqqani, leur juge en chef, sont poursuivis pour crimes contre l’humanité de persécution sur la base du genre et de la politique, en vertu de l’article 7(1)(h) du Statut de Rome. Une persécution systémique, institutionnelle, délibérée
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www.icc-cpi.int /news/situation-afghanistan-icc-pr
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La récente reconnaissance du régime taliban par la Russie marque un creux moral et diplomatique dans les affaires internationales. Ce que beaucoup craignaient depuis longtemps est désormais une réalité : la Russie est de retour sur la scène afghane, non pas avec des chars, mais avec un soutien diplomatique sans réserve à un régime qui gouverne par la répression, exécute les dissidents et a banni les femmes de la vie publique.
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Un début plein d’espoir ou un début douloureux ? La migration est une expérience difficile et complexe. Pour la plupart des personnes qui choisissent de migrer, ce processus s’accompagne de l’espoir d’une vie meilleure. Les premiers mois de la migration sont souvent empreints d’optimisme. Cependant, cet optimisme s’estompe à la longue, face aux défis de la vie dans un nouveau pays.
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La Russie parachève son axe des ténèbres, en agrégeant officiellement les talibans à sa constellation d’alliés anti-occidentaux : Corée du Nord, Houthis, Iran et autres entités qui s’affichent comme des adversaires résolus des principes démocratiques. Affaiblie militairement et diplomatiquement par son agression en Ukraine, Moscou tente de compenser sa perte de puissance en forgeant un front unifié des régimes les plus répressifs, quitte à offrir la reconnaissance à un groupe terroriste honni par la majorité du peuple afghan. La Russie, dont les dirigeants sont comme les chefs talibans sous le coup de mandats de la Cour pénale internationale, démontre par ce geste qu’elle n’a plus aucun scrupule à saper les chartes fondatrices des Nations unies qu’elle prétend encore défendre en siégeant au Conseil de sécurité. Cette décision soulève une question centrale : comment un État qui bafoue les valeurs de la Charte de l’ONU peut-il continuer à imposer son veto au Conseil de sécurité ?
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When the girl from next door told me, “There’s a place that teaches nursing and basic medical skills for aspiring doctors or nurses, but it operates in secret, hidden from the eyes of the Taliban—and it’s expensive,” a hopeful smile lit up my face. I rushed home, eager to share the news with my mother and father.
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Son visage souriant et ses yeux pétillants ne trahissent en rien les épreuves traversées ces dernières années. La guerre, la peur, la mort, l’exil… À 30 ans, Naweed Joia a côtoyé le pire de ce que la vie peut offrir. Si sa sécurité est aujourd’hui assurée, il lui manque encore la paix intérieure. « Le plus dur, désormais, c’est la solitude, être loin de ceux que j’aime », soupire-t-il. « Quand je rentre chez moi, dans le centre-ville de Toulon, il n’y a personne pour me dire bonjour. »
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« Les Afghanes sacrifiées entre cynisme oriental et mutisme occidental »
Le 3 juillet 2025, la Russie est devenue la première grande puissance à reconnaître officiellement le gouvernement taliban comme autorité légitime de l’Afghanistan. À Moscou, le drapeau blanc frappé de la shahada a remplacé celui de la République islamique d’Afghanistan devant l’ambassade, symbolisant une rupture historique : un régime fondé sur l’apartheid de genre accède désormais à la reconnaissance internationale. Cette décision russe n’est pas un simple geste diplomatique ; elle marque le basculement d’un équilibre régional et confère une légitimité à un pouvoir qui fait de la soumission des femmes la pierre angulaire de son projet politique.
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La récente décision du gouvernement russe de reconnaître officiellement le régime taliban autoproclamé constitue non seulement un acte flagrant de soutien et de complicité dans l’apartheid sexiste contre les femmes afghanes et une violation flagrante des principes de justice, mais aussi une menace calculée et systématique à la paix et à la sécurité mondiales, en échange d’avantages politiques. Nous condamnons cet acte avec la plus grande fermeté.
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Le choc provoqué par le mariage d’une fillette de six ans met en évidence l’urgence de protéger les enfants afghans Un homme de 45 ans a épousé une fille de six ans dans la province de Helmand, selon des sources locales.
Le mariage aurait eu lieu dans le district de Marjah, dans la province d’Helmand. L’homme, qui a déjà deux épouses, aurait versé de l’argent à la famille de la jeune fille en échange du mariage.
Suite à cela, le Département des talibans pour la promotion de la vertu et la prévention du vice est intervenu et a ordonné à l’homme qu’il n’était pas autorisé à vivre avec la jeune fille ou à considérer le mariage comme valide jusqu’à ce qu’elle ait 15 ans.
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La campagne pour les élections fédérales du 23 février avait d’ailleurs été marquée par la popularité record du parti AFD, favorable à une ligne anti-immigration très dure, arrivé deuxième devant le SPD avec près de 21% des voix. Cela a obligé le candidat puis nouveau chancelier chrétien-démocrate Friedrich Merz à orienter son parti vers une politique migratoire également plus ferme, concrétisée dès son arrivée au pouvoir : son gouvernement a durci les conditions du regroupement familial fin mai, maintenu le rétablissement de contrôles à l’ensemble des frontières terrestres de l’Allemagne décidé par Olaf Scholz en septembre 2024, et a lancé une politique de refoulement systématique des migrants sans papiers, y compris ceux souhaitant demander l’asile.
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www.afintl.com /fr/202507070223 Les groupes de ré
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Il était près de minuit en février 2021 lorsque l’équipe de soldats de Nasir Andar a localisé l’emplacement de la maison du kamikaze derrière un poste de police à Jalalabad, une ville de l’est de l’ Afghanistan. Ils se sont glissés jusqu’à la porte et ont appelé le reste de la force d’assaut, qui encerclerait ensuite la cible et la capturerait.
Andar a ordonné à un soldat afghan de grimper à une échelle et d’appeler la cible à se rendre. La maison se trouvait dans une zone urbaine, et une fusillade ou un attentat-suicide ferait des victimes civiles. Alors que le soldat s’approchait, Andar remarqua un nouveau soldat de son équipe qui se tenait devant la porte.
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