La Lettre d’Afghanistan 31 juillet 2025
À la suite du rapport de la Fondation Fondapol sur « l’hostilité d’une partie des jeunes Afghans issus de l’immigration à l’égard des valeurs de la République », des voix nombreuses se sont élevées — mais rarement celles des premières concernées : celles et ceux qui accompagnent ces jeunes au quotidien. L’exégèse approximative de Didier Leschi, les généralisations anxiogènes relayées par certains médias, et les emballements des réseaux sociaux ont alimenté une incompréhension profonde et douloureuse. Face à cette tempête d’amalgames, Sophie, formatrice de plusieurs de ces migrants, a choisi de témoigner. Elle a voulu rétablir une vérité : celle qu’on ne voit pas, celle qu’on ne dit pas. Avec pudeur, lucidité et engagement, elle raconte ce qu’elle a vécu avec de jeunes Afghans — souvent brisés par l’exil, perdus dans les dédales de l’administration française, et désorientés par un pays qui proclame des principes, mais oublie de les incarner. Son récit est aussi une alerte : l’échec de l’intégration n’est pas une question culturelle, mais une faillite collective. Et ce constat vaut pour tous les migrants, pas seulement pour les Afghans.
Lire la suite Rapport trimestriel 30 juillet 2025 original en anglais traduction Google Translate en français Depuis le licenciement jugé illégal de John Sopko, qui dirigeait le SIGAR depuis 2012, les rapports produits par l’institution présentent désormais un point de vue très unilatéral. Ils mettent exclusivement en cause le gouvernement de la République islamique d’Afghanistan et l’ancienne armée nationale (ANDSF), dressant un bilan entièrement négatif des vingt années d’engagement américain dans le pays. Ces rapports passent sous silence les acquis majeurs de cette période, notamment l’extension sans précédent de l’accès à l’éducation et la participation des femmes à la vie professionnelle dans de nombreux secteurs. Ce dernier rapport s’inscrit dans cette même ligne : une lecture strictement critique, sans mise en valeur des avancées pourtant réelles. Résumé synthétiqueFin de l’assistance américaine : Pour la première fois en 24 ans, les États-Unis cessent toute aide directe à l’Afghanistan, à l’exception de deux programmes éducatifs et de l’Opium Survey géré hors du pays. Les programmes USAID sont clos et transférés au Département d’État. Situation humanitaire : La suspension de l’aide américaine accentue la crise humanitaire. Les Nations unies et l’UE tentent de combler le vide, mais les besoins restent massifs. Répression talibane : Les femmes et filles sont privées d’éducation secondaire et de soins, et subissent un contrôle social et sexuel assimilé à de l’esclavage sous couvert religieux. Économie et drogue : L’économie est asphyxiée, avec la persistance du trafic d’opium et de méthamphétamine malgré l’interdiction officielle. SIGAR Oversight : 7 rapports publiés ce trimestre (1 audit de performance, 5 audits financiers, 1 rapport trimestriel). 214 474 $ de coûts « questionnés » et 1 319 cas de fraude, gaspillage ou abus identifiés depuis 2008. 4,39 milliards $ économisés pour le contribuable américain.
Leçons et fin de mission : SIGAR souligne que la reconstruction était largement insoutenable, minée par la corruption, la mauvaise gestion et l’absence de suivi fiable des effectifs des forces afghanes (« ghost soldiers »). Le rapport clôt symboliquement 20 ans de reconstruction avec un bilan de 24 milliards $ gaspillés.
NDR : Le budget demandé pour l’Armée de terre américaine (U.S. Army) pour l’année fiscale 2025 est d’environ 185,9 milliards USD Congress.gov+5Armée des États-Unis+5AUSA+5. En revanche, si vous souhaitez connaître le budget global du Département de la Défense des États-Unis (DoD) — qui inclut l’Armée terrestre, la Marine, l’Air et d’autres entités — celui-ci est évalué à environ 849,8 milliards USD pour l’exercice 2025 WikipédiaAUSAcbo.gov. Parfois, un total d’environ 850 milliards USD est mentionné de manière arrondie usaspending.gov+2Wikipédia+2cbo.gov+2.
Nous vous laissons seuls juges du véritable engagement des US en Afghanistan …. sur 20 ans ! Depuis la fermeture des écoles secondaires et des universités aux filles par le régime taliban, une alternative religieuse a été promue comme seule voie d’instruction tolérée : les madrassas. Mais derrière ce masque d’enseignement coranique, ce sont des mécanismes d’endoctrinement, de soumission, et surtout de contrôle sexuel qui se mettent en place. Les madrassas ne sont pas de simples institutions religieuses. Elles sont devenues le pilier d’un système d’asservissement des filles, un réservoir de jeunes épouses soumises, livrées à des hommes armés au nom d’une interprétation dévoyée de la religion. Ce que vivent aujourd’hui des centaines, peut-être des milliers d’adolescentes afghanes, relève de l’esclavage sexuel. Un esclavage institutionnalisé, organisé, couvert par une idéologie politico-religieuse totalitaire. Les témoignages recueillis dans les provinces de Baghlan et Kunduz révèlent des pratiques glaçantes : les responsables des madrassas collectent des photos de leurs élèves sous prétexte d’enregistrement administratif. Ces images sont ensuite transmises à des combattants ou à des responsables talibans, qui sélectionnent parmi les jeunes filles celles qu’ils souhaitent épouser. Le refus de la proposition entraîne des menaces, le chantage au certificat scolaire, l’humiliation sociale. Une étudiante qui rejette une telle union est ostracisée, voire privée de tout avenir académique. Les familles qui tentent de s’opposer reçoivent des menaces directes. Le processus ne laisse aucun doute : ces filles sont choisies, contraintes, remises. Le mariage n’est ici qu’un vernis. Il s’agit d’une exploitation sexuelle sous contrainte, légitimée par le pouvoir et justifiée par la foi.
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bien que cela puisse paraître indécent alors que les Afghans souffrent de mille mots, absence totale de liberté, manque de nourriture et d’abris pour les réfugiés, pénurie de soins médicaux, etc , il n’est pas inutile de rappeler que l’Afghanistan dans des temps plus cléments, c’est aussi ça :
Vers 20 h 45, vendredi soir, 23 Asad 1404, des combattants du Front de la liberté afghane ont mené une attaque contre le quartier général du mollah Mahmud, chef des milices talibanes du district de Khwaja Bahauddin, dans la province de Takhar. Au cours de cette opération, un combattant taliban a été tué et un autre blessé. Le sort du mollah Mahmud demeure incertain, tandis que les guérilleros du Front poursuivent l’évaluation des pertes infligées à l’ennemi. Dans leur lutte pour défendre les droits, la dignité et la place des femmes afghanes dans la société, les forces du Front de la liberté ont engagé une série d’actions de représailles contre les milices talibanes dites « islamiques ». NDR : Les milices BIN MAROUF sont les entités taliban qui s’en prennent directement aux femmes. Voir le reportage de Chela Noori dans Paris Match
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Rakhshana a arrêté d’aller à l’école lorsqu’elle était petite à Kaboul, lorsque le gouvernement taliban a interdit l’éducation des filles au-delà du primaire. Elle s’est ensuite inscrite dans un centre privé proposant des cours d’anglais. Mais cet enseignement lui a également été retiré lorsque le centre a été fermé par les talibans en juin.
À l’âge de 18 ans, Rakhshana, dont le nom a été changé pour protéger sa vie privée, dit qu’elle a été privée de ses projets et de ses rêves d’avenir et qu’elle a tenté de se suicider.
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Par Tamana Taban
Depuis la création de son magasin de fruits et légumes il y a trois ans, Mahroo*, 24 ans, a fidélisé sa clientèle, s’est forgé une réputation de vendeuse de produits de qualité et a soutenu des dizaines de producteurs locaux qui, autrement, auraient du mal à trouver un marché. Ce serait un exploit impressionnant n’importe où, mais ce qui rend l’histoire de Mahroo vraiment remarquable, c’est qu’elle se déroule en Afghanistan, sous un régime qui rend difficile pour les femmes de quitter leur foyer et quasi impossible de travailler.
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Une coalition d’organisations de la société civile afghane est fière d’annoncer le lancement d’un Tribunal populaire pour les femmes d’Afghanistan devant le Tribunal populaire permanent (TPP). Il s’agit d’une initiative novatrice visant à lutter contre l’impunité entourant la persécution sexiste en Afghanistan. Alors que les femmes et les filles afghanes continuent de subir une oppression systématique de la part des talibans, et que les États du monde entier normalisent progressivement les atrocités des talibans, la société civile afghane agit. En lançant ce Tribunal populaire pour les femmes d’Afghanistan, la société civile afghane et les groupes de défense des droits des femmes ouvrent la voie à la responsabilisation des talibans pour leurs crimes, à la demande de justice, à la sonnette d’alarme concernant la normalisation de l’oppression des femmes par les talibans et à l’expression des femmes et des filles dans le monde entier.
Depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, les femmes et les filles afghanes subissent un recul important de leurs droits fondamentaux. Interdites d’accès à l’enseignement secondaire et universitaire, interdites d’exercer la quasi-totalité des professions et exclues de la vie publique, elles sont aujourd’hui confrontées à l’une des formes d’oppression sexiste les plus extrêmes au monde. Réduites au silence et marginalisées dans leur pays, elles risquent d’être oubliées du monde. Parallèlement, la normalisation diplomatique avec le régime de facto des talibans se poursuit, avec la récente reconnaissance injustifiée des talibans par la Fédération de Russie.
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En Afghanistan, le mot emploi a perdu son sens. Après des décennies de guerre, de corruption, d’interventions étrangères et d’illusions de reconstruction, le pays s’effondre dans une misère silencieuse. Depuis la prise de pouvoir des Talibans en août 2021, l’économie afghane a reculé de près d’un tiers. Derrière cette statistique brutale, des millions d’êtres humains luttent chaque jour pour survivre, sans ressources, sans travail, sans espoir. Une économie détruite, un pays au bord du gouffre
Depuis le retour des Talibans au pouvoir en août 2021, l’Afghanistan est plongé dans une crise économique et humanitaire sans précédent. Le pays, déjà fragilisé par des décennies de conflit, a vu son économie s’effondrer, ses habitants basculer dans la pauvreté la plus extrême, et toute perspective de développement s’éloigner inexorablement. Les chiffres sont des témoins glaçants de cette descente aux enfers.
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Ce numéro des Nouvelles d’Afghanistan, au-delà de nos habituelles rubriques et de l’actualité que nous pouvons recueillir venant d’Afghanistan, consacre plusieurs pages à un rapport, paru en juin, dont l’auteur est Didier Leschi, directeur général de l’OFII (Office Français d’Immigration et d’Intégration). Titré L’immigration afghane en France « un événement de grande ampleur » ce rapport a été largement commenté dans les médias (Europe I, le Figaro, Le Point, etc.).
Ce rapport que nous considérons comme partiel et partial fait l’objet d’une analyse et également de commentaires, recueillis en France, sur la communauté afghane. Nous ne nions pas que l’installation et l’intégration à la fois de familles afghanes évacuées en 2021 mais aussi d’une immigration poussée par la guerre et la misère, puisse être difficile mais nous souhaitons aussi rappeler la réalité généralement très positive de la communauté afghane en France que nous fréquentons depuis bien des années et que nous nous employons à appuyer dans son désir d’intégration.
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Une fuite de données au Royaume-Uni suscite des inquiétudes quant à la réinstallation coûteuse des Afghans et à leur sécurité. 24 juillet 2025 00:47 CET
Par Farangis Najibullah et Firuza Azizi
Des gens font la queue pour embarquer dans un avion militaire alors qu’ils sont évacués de Kaboul. (photo d’archives) Des gens font la queue pour embarquer dans un avion militaire alors qu’ils sont évacués de Kaboul. (photo d’archives) Partager
Mirwais et sa famille ont quitté leur domicile à Kaboul et changent constamment d’endroit depuis 2022, lorsqu’un groupe d’hommes armés a abattu son frère aîné, un policier formé au Royaume-Uni.
Mirwais, dont le nom a été changé pour des raisons de sécurité, affirme que les assassins de son frère étaient des combattants talibans, qui l’ont puni pour avoir combattu contre eux aux côtés des troupes occidentales.
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Par : Ahmad Jan Moradi
Les réfugiés afghans en Iran ont été systématiquement marginalisés, considérés comme des étrangers, des menaces ou des boucs émissaires. Si la politique iranienne à l’égard des réfugiés afghans a fluctué, allant de périodes d’accueil ouvert à des expulsions, l’approche fondamentale est restée la même : traiter les réfugiés afghans comme des « autres » et refuser de les intégrer à la société.
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Depuis l’ouverture du bureau politique des Talibans à Doha en 2013, le Qatar s’est imposé comme le principal vecteur de légitimation internationale du régime taliban, jouant un rôle central dans les négociations qui ont conduit à l’accord de Dohaen 2020 entre les États-Unis et les Talibans. Cette médiation, initiée avec l’aval de Washington, a permis aux Talibans de s’inscrire dans un cadre diplomatique qu’ils n’avaient jamais connu auparavant, sans pour autant satisfaire aux exigences fondamentales de reconnaissance internationale.
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28 juillet 2025
Sous le régime des talibans, les fondements imparfaits et durement acquis de la gouvernance afghane, bâtis pendant deux décennies, ont été démantelés. Reconstruire la gouvernance exige un véritable processus de résolution du conflit en Afghanistan, soutenu par la communauté internationale, écrit M. Ashraf Haidari.
Le régime de facto des talibans depuis août 2021 constitue l’obstacle le plus sérieux à toute forme de gouvernance inclusive, responsable et légale en Afghanistan. Leur système de gouvernement, ancré dans l’autoritarisme, l’apartheid sexiste et la rigidité idéologique, a anéanti deux décennies de progrès durement acquis en matière de renforcement des institutions entre 2001 et 2021. Aujourd’hui, l’Afghanistan est gouverné par la peur plutôt que par la légitimité, sans séparation des pouvoirs, sans système judiciaire indépendant et sans reconnaissance des droits humains fondamentaux, en particulier pour les femmes et les minorités.
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Près de quatre ans après le retrait des États-Unis d’Afghanistan, les alliés afghans de l’Amérique restent dans l’incertitude en raison d’une combinaison de lenteurs bureaucratiques sous l’administration Biden et de changements rapides de politique sous la présidence de Donald Trump .
Parmi les milliers d’Afghans qui ressentent les effets des changements aux États-Unis, on trouve ceux qui sont entrés dans le pays via l’application CBP One , les Afghans qui comptaient autrefois sur le statut de protection temporaire pour leur sécurité, et nombre de nos alliés les plus proches, les membres des unités zéro, des forces spéciales afghanes contrôlées et formées aux opérations de lutte contre le terrorisme par la Central Intelligence Agency.
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www-wafayee-com.translate.goog /2025/02/nrf-leader
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KABOUL – Suite à une décision controversée concernant un litige foncier, les autorités talibanes ont expulsé de force toute la population d’un village hazara de la province de Bamiyan, au centre de l’Afghanistan, se rangeant du côté des tribus nomades pachtounes connues sous le nom de Kuchis. Ce déplacement forcé a intensifié les inquiétudes concernant l’appropriation systématique des terres et le ciblage ethnique sous le régime taliban.
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