Crise urbaine à Kaboul : 80 % des personnes vivent dans des campements non planifiés, selon ONU-Habitat

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13/04/2025

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ONU-Habitat rapporte que 80 % de la population de Kaboul vit dans des établissements non planifiés, soulignant les graves défis en matière d’urbanisme et les besoins urgents en matière de logement.

Selon le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), quatre habitants sur cinq de Kaboul vivent actuellement dans des zones de logement non planifiées ou informelles. Cela met en évidence un défi critique pour le développement urbain dans la capitale afghane, où la croissance démographique rapide a dépassé la fourniture d’infrastructures adéquates et l’urbanisme réglementé.

Dans un message partagé le dimanche 13 avril, ONU-Habitat a déclaré que Kaboul accueille plus de 40 % de la population urbaine de l’Afghanistan. Cela fait de la ville un centre urbain majeur, mais qui reste gravement sous-financé pour gérer les conséquences des établissements informels, telles que la surpopulation, l’insuffisance des installations sanitaires et le manque de services de base.

L’agence a souligné que ces communautés informelles sont très vulnérables aux catastrophes naturelles telles que les inondations et les tremblements de terre. La crise climatique croissante et les risques environnementaux croissants amplifient la nécessité d’une action climatique urgente et d’infrastructures résilientes dans des villes comme Kaboul, où la majorité des habitants manquent de logements sûrs et durables.

Auparavant, ONU-Habitat prévoyait qu’au moins 50 % de la population totale de l’Afghanistan devrait résider dans des zones urbaines d’ici 2060. Ce changement démographique exerce une pression importante sur les villes afghanes pour qu’elles renforcent leur capacité de croissance durable, de prestation de services équitables et de préparation aux catastrophes.

Malgré cette expansion urbaine prévue, de nombreuses villes afghanes ne sont toujours pas préparées à de telles transformations. Des problèmes tels que la capacité de gouvernance limitée, les cadres de planification urbaine inadéquats et la rareté des ressources financières et techniques contribuent à la vulnérabilité de ces centres urbains, en particulier lorsqu’il s’agit de lutter contre le changement climatique et la croissance démographique.

Kaboul, avec une population estimée à 5 à 7 millions d’habitants, a connu une croissance rapide au cours des dernières décennies. Conçue à l’origine pour seulement 500 000 à 750 000 habitants, la ville abrite aujourd’hui plus de dix fois sa capacité prévue. Cette augmentation, combinée à une mauvaise planification urbaine, a alimenté l’expansion des établissements informels, qui ont augmenté de plus de 4 %, dépassant de loin la croissance des zones planifiées, qui ont augmenté d’un peu plus de 1 % au cours des deux dernières décennies.

Une étude récente de l’Université de Twente aux Pays-Bas révèle que de 2001 à 2017, les zones planifiées de Kaboul ont été multipliées par 1,25, tandis que les zones non planifiées ont été multipliées par 4,5, principalement dans les collines de l’ouest et du nord-ouest. Les experts considèrent le rapport d’ONU-Habitat comme un signal d’alarme, notant que 80 % des résidents vivent dans des conditions inférieures aux normes causées par des décennies de guerre, de migration et de mauvaise gestion, avec de graves conséquences pour la santé, la sécurité et l’avenir de la ville.

La situation à Kaboul reflète les difficultés socio-économiques plus larges auxquelles sont confrontés les résidents. En raison de la pauvreté persistante, du chômage et de l’absence d’options de logement abordables, de nombreuses personnes sont contraintes de construire des maisons dans des zones non réglementées et à haut risque. Ces zones ne sont pas reconnues légalement, ce qui rend les résidents plus vulnérables à l’expulsion, à la marginalisation et aux mauvaises conditions de vie.

Pour relever les défis urbains de Kaboul, il faut adopter une approche multipartite impliquant le gouvernement, les communautés locales, les organisations internationales et les partenaires de développement. Il est essentiel d’investir dans le logement abordable, la planification urbaine inclusive et les infrastructures résilientes aux changements climatiques pour améliorer les conditions de vie et assurer la durabilité à long terme.

De plus, les initiatives de renforcement des capacités, l’engagement communautaire et la planification axée sur les données doivent être priorisés pour guider le développement urbain futur. En s’alignant sur les objectifs de développement durable (en particulier l’ODD 11 : Villes et communautés durables), l’Afghanistan peut œuvrer pour des villes sûres, inclusives et résilientes.

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