Intervention devant la Table ronde du Sénat néerlandais sur l’Afghanistan : codifier l’apartheid de genre en tant que crime contre l’humanité

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Intervention devant la Table ronde du Sénat néerlandais sur l’Afghanistan : codifier l’apartheid de genre en tant que crime contre l’humanité

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Le 19 juin 2025 — À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, notre collègue Valeria Babără a été invitée à s’adresser au Sénat néerlandais lors d’une table ronde spéciale sur la situation en Afghanistan. L’intervention s’est concentrée sur le besoin urgent de codifier l’apartheid de genre en tant que crime contre l’humanité.

S’appuyant sur des décennies de plaidoyer juridique féministe et sur les leçons tirées des négociations du Statut de Rome, l’intervention a retracé la longue lutte pour dénoncer et poursuivre les crimes fondés sur le genre dans le cadre du droit international. Il a souligné une vérité essentielle : la codification est importante. Sans nommer un crime, la justice ne peut pas commencer.

« Même lorsque les crimes sont codifiés, l’obligation de rendre des comptes n’est jamais garantie. Mais sans codification, c’est impossible.

La déclaration s’est concentrée sur les réalités vécues par les femmes et les filles afghanes et iraniennes qui sont confrontées à l’exclusion systématique, à la violence institutionnalisée et à l’invisibilité forcée sous des régimes conçus pour les dominer et les déshumaniser. Ces préjudices, bien qu’ils soient parfois abordés dans le cadre juridique existant, comme la persécution fondée sur le sexe, ne sont pas pleinement pris en compte.

L’apartheid de genre – comme l’apartheid racial avant lui – décrit un système de gouvernance idéologique qui institutionnalise la suprématie d’un groupe sur un autre. Comme notre collègue l’a fait valoir devant le Sénat, ce préjudice structurel doit être reconnu juridiquement. La codification de l’apartheid de genre renforcerait les mécanismes mondiaux de responsabilisation, enverrait un signal diplomatique clair et offrirait aux survivantes la reconnaissance qu’elles exigent.

L’intervention a appelé le gouvernement néerlandais et les autres États parties à :

  • Défendre l’inclusion de l’apartheid sexuel dans le prochain traité sur les crimes contre l’humanité ;
  • Utiliser le terme « apartheid sexuel » dans les forums diplomatiques ;
  • Amplifier les voix des femmes afghanes et iraniennes qui mènent cet appel mondial.
  •  
  • Lire l’intervention  : Codifier l’apartheid de genre

 



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