Le « droit » de représentation à l’ONU pourrait aider à résoudre des problèmes clés, selon un émissaire taliban
04/05/2025 – www.afintl.com/en/202505041508

Ces informations ont suscité de vives réactions.
Naseer Ahmad Faiq, représentant permanent par intérim de l’Afghanistan à l’ONU, a catégoriquement rejeté toute idée selon laquelle un tel transfert de siège serait à l’étude. Il a déclaré qu’il n’existe « aucun accord ni proposition » actuellement en discussion au sein de l’Organisation des Nations Unies ou entre ses États membres en vue de confier la représentation de l’Afghanistan aux talibans.
Fawzia Koofi, ancienne députée afghane, a également critiqué ce qu’elle qualifie de négociations « à huis clos » entre l’UNAMA et les talibans. Elle a insisté sur le fait que toute feuille de route politique pour l’Afghanistan doit être inclusive, transparente et refléter la volonté et les besoins du peuple afghan.
Suhail Shaheen, représentant politique des talibans au Qatar, a salué les discussions autour de l’attribution du siège de l’Afghanistan aux Nations Unies au mouvement taliban, qualifiant cette représentation à l’ONU à la fois de « nécessité » et de « droit ».
Dans des déclarations récentes, Shaheen a affirmé que la nomination d’un émissaire taliban auprès de l’ONU pourrait contribuer à résoudre « divers problèmes » auxquels l’Afghanistan et la communauté internationale sont confrontés. Ses propos interviennent alors que des rumeurs croissantes évoquent l’examen par l’ONU de cadres possibles pour engager un dialogue avec les talibans.
Auparavant, Afghanistan International avait cité des sources fiables indiquant que des diplomates de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA/UNAMA) avaient tenu des consultations internes sur un éventuel cadre politique, incluant des discussions sur l’attribution du siège de l’ONU à Shaheen.
Selon ces sources, la proposition inclurait des conditions émanant des deux parties : l’ONU pourrait demander aux talibans de former un gouvernement inclusif, de démanteler les réseaux terroristes et de lever les restrictions sur l’éducation des femmes et des filles. En contrepartie, les talibans auraient exigé la reconnaissance officielle de leur régime, la levée des sanctions internationales et le déblocage des avoirs financiers de l’Afghanistan.
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