Le Conseil de sécurité de l’ONU met en garde contre la menace croissante de l’EI en Afghanistan

KABOUL NOW

S_2025_72KABOUL, AFGHANISTAN – Le Conseil de sécurité de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme lundi face à la menace croissante posée par l’État islamique-Khorasan (IS-K), une filiale régionale du groupe État islamique, mettant en garde contre son potentiel à déstabiliser la région et à lancer des attaques au-delà des frontières de l’Afghanistan.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé de la lutte contre le terrorisme, a décrit l’EI-K comme l’une des « branches les plus dangereuses » de l’organisation terroriste transnationale. Il a averti que les partisans de l’EI-K avaient planifié des attentats en Europe et recrutaient activement dans les pays d’Asie centrale.

« Il y a également eu des rapports selon lesquels un petit nombre de combattants terroristes étrangers continuaient de se rendre en Afghanistan », a déclaré Voronkov, appelant à une coopération mondiale pour empêcher le pays de devenir une plaque tournante des activités terroristes.

L’ambassadrice américaine Dorothy Shea a fait écho à ces inquiétudes, déclarant que Washington restait profondément préoccupé par la capacité de l’EI-K à orchestrer des attaques et à soutenir des campagnes de recrutement, notamment en Afghanistan et au Pakistan.

Dans le même temps, le représentant chinois Fu Cong a affirmé que les agents de l’EI-K travaillaient en coordination avec Al-Qaïda et le Mouvement islamique du Turkestan oriental, exhortant les dirigeants talibans de l’Afghanistan à prendre des mesures décisives contre les groupes terroristes opérant dans le pays.

L’envoyé russe, Vassily Nebenzia, a attribué la menace croissante de l’EI-K au retrait précipité des forces de l’OTAN dirigées par les États-Unis d’Afghanistan en 2021, affirmant que les militants avaient eu accès à des armes laissées sur place.

Le représentant du Pakistan à l’ONU, Munir Akram, a rejeté les allégations américaines selon lesquelles l’EI-K recrutait au Pakistan, insistant sur le fait que l’Afghanistan reste la principale base d’opérations du groupe.

Le ministère des Affaires étrangères des talibans a rejeté les propos du Pakistan lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, les qualifiant de « sans fondement ».

Malgré ces allégations, l’EI-K a continué de mener des attaques meurtrières, ciblant particulièrement les civils, notamment les communautés chiites-hazaras et soufies, ainsi que les responsables talibans.



Abonnez vous à La Lettre


Vous pouvez vous désabonner à tout moment

Merci !

Vous recevrez régulièrement notre newsletter

Comments are closed