Les femmes afghanes assiégées : le contrôle des téléphones portables par les talibans marque un nouveau record

Depuis la résurgence des talibans en Afghanistan, l’effacement systématique des femmes de la vie publique a atteint des proportions alarmantes. Des rapports récents indiquent que les talibans ont commencé à surveiller et à contrôler les téléphones portables des femmes et des filles dans certaines parties des provinces de Kaboul, Nangarhar, Logar, Herat et Ghazni.
Cette intrusion dans les communications personnelles constitue une violation flagrante de la vie privée et des droits de l’homme, qui signale l’intensification d’une campagne déjà draconienne visant à réprimer les femmes afghanes.
Une violation sans précédent de la vie privée
Les téléphones portables, qui étaient autrefois une bouée de sauvetage pour les femmes dans un pays en proie à la guerre et à l’instabilité, sont aujourd’hui utilisés comme armes contre elles. Pour de nombreuses femmes afghanes, ces appareils ne sont pas seulement des outils de communication : ils représentent un accès à l’éducation, à l’emploi et à la connaissance du monde. La décision des talibans de surveiller et de contrôler cette ressource vitale non seulement isole les femmes, mais perpétue également la peur, les forçant à se soumettre davantage. En prenant le contrôle des communications numériques, les talibans tentent de couper les femmes afghanes du monde extérieur, de réduire leur voix au silence et d’éteindre leurs espoirs de liberté et d’égalité. Cette atteinte à la vie privée est une autre mesure calculée pour garantir que les femmes restent invisibles dans la société afghane.
Le rôle des Nations Unies et de la communauté internationale
La communauté internationale, y compris les Nations Unies, a largement fermé les yeux sur l’oppression croissante des femmes par les talibans. Malgré les promesses initiales d’« inclusion » faites par les talibans lors de leur reprise du pouvoir en 2021, leurs actions ont systématiquement trahi ces promesses. Les femmes ont été exclues de l’enseignement secondaire et supérieur, exclues des lieux de travail et interdites d’espaces publics. Pourtant, les dirigeants mondiaux n’ont pas pris de mesures significatives. Cette négligence a renforcé les talibans, transformant l’Afghanistan en un refuge pour leurs politiques extrémistes.
Les agences internationales et les gouvernements semblent paralysés par les préoccupations géopolitiques, peu disposés ou incapables de demander des comptes aux talibans pour leurs actes. Un refuge pour l’oppression L’absence d’intervention internationale significative a permis à l’Afghanistan de devenir un bastion des idéologies oppressives des talibans. Alors que le monde débat des sanctions économiques et de l’engagement diplomatique, les femmes afghanes paient le prix de cette inaction.
Chaque jour qui passe sans soutien tangible pour les femmes afghanes aggrave leur isolement et leur désespoir.
La voie à suivre
La communauté internationale doit prendre conscience de la réalité de la situation en Afghanistan. Il ne s’agit pas seulement d’une crise afghane, mais d’une crise des droits de l’homme qui exige une réponse mondiale unie. Les mesures immédiates doivent inclure :
1. Condamnation et responsabilité : les gouvernements et les organisations internationales doivent condamner sans équivoque les actions des talibans et imposer des sanctions ciblées à leurs dirigeants.
2.Support pour les femmes afghanes : fournir des ressources et des plateformes aux femmes afghanes pour qu’elles puissent partager leurs histoires et défendre leurs droits.
3.Safe Havres : veiller à ce que les femmes afghanes confrontées à des persécutions puissent demander l’asile et recevoir une protection.
4. Aide technologique : développer des outils pour protéger la confidentialité numérique des femmes afghanes et permettre une communication sécurisée.
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