La Lettre d’Afghanistan 5 novembre 2025Numéro 46Un héros, martyr ordinaireSarichaNews (Agence de presse indépendante) Dans la journée du 27 octobre, Shuaib Tawakh, un jeune résistant du Panjshir, a réussi à monter une embuscade contre une patrouille des Talibans sur la route de Tondy Khoja, proche du district de Rokha. Dans cette embuscade, un véhicule militaire des Talibans transportant six combattants talibans a été ciblé. Le véhicule a totalement brûlé, et les six talibans ont péri sur le champ. Après l’embuscade, un groupe de militaires s’est lancé à la poursuite du jeune résistant. Après des échanges de tirs intenses, Shoaib a perdu la vie. Son corps est tombé entre les mains des Talibans. Selon des renseignements provenant du QG des Talibans, le corps de Shoaib fut transporté au QG, puis la dépouille du martyr a été mutilée et coupée en plusieurs morceaux. Seuls un bras et une jambe de son corps ont été rendus à sa famille. Dans l’islam, le respect du corps est un principe reconnu ; la mutilation du corps de l’être humain est interdite. Cela prouve bien que les agissements des Talibans n’ont rien d’islamique. Il s’agit seulement d’une guerre atrocement ethnique et fasciste. L’attentat contre Hasina Kohistani, symptôme de la trahison européenne dénoncée par Richard Bennett
🇺🇳 L’ONU avait prévenu. Le Rapporteur spécial Richard Bennett alertait début octobre :
« Certains États semblent se diriger vers une reconnaissance de facto des Talibans. Aucune normalisation ne doit intervenir sans amélioration mesurable et vérifiée des droits humains. »
Un mois plus tard, son avertissement s’est matérialisé. À Bonn, le consulat afghan est tombé sous contrôle taliban avec l’aval discret de Berlin. Les serveurs diplomatiques — contenant les données personnelles de milliers d’Afghans exilés — ont été saisis. Et dans la nuit du 29 octobre, Hasina Kohistani, avocate et défenseure des droits des femmes réfugiée en Allemagne, a été attaquée à son domicile. 💥 Grièvement blessée, elle a survécu. Mais son agression incarne le pire scénario que Bennett redoutait : la vengeance talibane qui franchit les frontières.
📉 L’Europe voulait « dialoguer sans reconnaître ». Elle a fini par reconnaître sans l’admettre. Derrière la rhétorique migratoire, vingt États européens — dont l’Allemagne — ont demandé à Bruxelles de négocier un accord de retours avec les Talibans. Un pas fatal vers la normalisation de l’inhumain.
⚖️ Le rapport de Bennett (A/80/432) est sans appel : – interdiction absolue de toute coopération sans progrès vérifiables ; – dénonciation d’un système d’apartheid de genre ; – appel à la solidarité internationale envers la société civile afghane.
En ignorant ces principes, certains gouvernements violent la Déclaration universelle des droits de l’homme : le droit à la sûreté, à la vie privée, à l’asile et à la liberté.
📣 Ce n’est pas un incident isolé, c’est un signal d’alarme. Hasina Kohistani n’a pas été visée par hasard. Son agression marque la première attaque sur le sol européen liée à la compromission des données afghanes. L’Europe doit choisir : la commodité diplomatique, ou la fidélité à ses valeurs.
🕊️ Lien vers l’analyse complète → https://buff.ly/BgMJ4gh Le groupe de propagande affilié à ISIS-K publie un livret en ligne condamnant la démocratieLe 30 octobre, Al-Azaim Media lié à ISIS-K a publié un livret de 73 pages en Pachto condamnant la démocratie, déclarant qu’il s’agit d’une religion. La brochure a noté que les démocraties et les formes similaires de gouvernement appliquent des lois faites par l’homme, qui sont faillibles, et autorisent de nombreuses activités interdites par la loi religieuse. De même, la brochure indiquait que la loi laïque ne permet pas à d’autres d’appliquer la loi religieuse ou des punitions imposées par la religion. Le document ISIS-K a condamné les talibans, affirmant qu’ils tentent de créer un type de république tout en prétendant faussement appliquer la loi religieuse.
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Par Natiq Malikzada – amu.tv Ces derniers jours, la ligne de confrontation verbale entre les Talibans et le Pakistan s’est de nouveau enflammée. Après une période de combats frontaliers suivie d’un cessez-le-feu à Doha, les deux parties avaient tourné leurs regards vers Istanbul, espérant que les pourparlers parrainés par le Qatar et la Turquie offriraient une issue à la crise. Mais la rencontre d’Istanbul s’est achevée sans résultat : si les représentants des deux camps ont réaffirmé leur attachement au cessez-le-feu, le langage de la politique s’est mué, des deux côtés, en langage de menaces.
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L’Europe face à l’avertissement de l’ONU : reconnaître les Talibans, c’est violer les droits humains
Le nouveau rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains en Afghanistan, Richard Bennett (A/80/432, octobre 2025), sonne comme un ultimatum moral. Il dénonce la dégradation continue des libertés fondamentales et avertit la communauté internationale contre toute forme de normalisation du pouvoir taliban. « Certains États membres semblent se diriger vers une reconnaissance de facto des Talibans », écrit-il, avant d’ajouter : « Aucune normalisation ne doit intervenir sans améliorations significatives, mesurables et vérifiées de la situation des droits humains. » Dans le langage diplomatique onusien, c’est une condamnation sans détour.
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Alors que les États-Unis et d’autres pays réduisent les protections accordées aux Afghans, de nouvelles preuves révèlent l’ampleur des représailles meurtrières en cours, démentant les affirmations des talibans concernant une amnistie pour les anciens soldats.
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Il y a aujourd’hui deux forces qui étranglent l’Afghanistan : la première est celle du dérèglement climatique, implacable et global ; la seconde est celle, plus immédiate, de l’obscurantisme taliban, qui transforme ce pays meurtri en un laboratoire du désastre. L’une détruit l’environnement, l’autre empêche toute capacité d’y répondre. Ensemble, elles condamnent une nation tout entière à vivre sans air, sans eau et sans avenir.
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De jeunes innovatrices afghanes ont démontré leurs compétences lors de la première compétition mondiale de robotique au Panama, faisant preuve de résilience, de créativité et de détermination pour faire progresser l’éducation et la technologie.
L’équipe afghane de robotique entièrement féminine a participé au premier Défi mondial de robotique organisé au Panama, démontrant son talent et sa persévérance sur la scène internationale. Cet événement a réuni de jeunes innovatrices de dizaines de pays afin de collaborer à des solutions technologiques innovantes.
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L’équipe féminine afghane de football a fêté sa première victoire internationale en s’imposant largement 7-0 face à la Libye lors de son troisième match du tournoi FIFA au Maroc.
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Manizha Bakhtari, Afghanistan’s ambassador to Austria, has resisted Taliban pressure to vacate her post and continues to be recognized by
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Le dernier rapport trimestriel de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA) dresse un constat glaçant : loin de s’atténuer, la politique de répression des Talibans se renforce, se systématise et s’inscrit désormais dans un cadre juridique cohérent avec leur vision idéologique. Entre juillet et septembre 2025, la situation des droits humains s’est encore détériorée, confirmant la transformation du pays en un espace de ségrégation totale fondé sur le sexe, la croyance et l’obéissance politique. L’éradication du féminin
Le rapport ouvre sur la question des droits des femmes, réduits à néant dans les sphères de l’éducation, du travail et de la vie publique. Depuis septembre 2025, les Talibans ont interdit aux employées afghanes, y compris au sein des agences des Nations Unies, d’accéder aux locaux de l’ONU. Cette mesure parachève l’exclusion professionnelle des femmes afghanes, déjà bannies des ONG depuis 2022.
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KABOUL – Zakia Khudadadi, athlète afghane de para-taekwondo et membre de l’équipe olympique des réfugiés, a reçu le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe, l’une des récompenses les plus prestigieuses d’Europe en matière de droits de l’homme.
Khudadadi a été honorée mercredi lors d’une cérémonie officielle au Parlement portugais, où le président Marcelo Rebelo de Sousa lui a remis le prix.
Dans un message publié sur Instagram, Khudadadi a dédié cette distinction « à tous les réfugiés, aux femmes courageuses d’Afghanistan et aux athlètes qui s’efforcent chaque jour de construire un avenir meilleur ».
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Ce reportage a été publié en partenariat avec The Indian Express.
En septembre, Soheila* est arrivée à Hérat avec son mari et ses deux jeunes enfants. Elle était rentrée en Afghanistan après cinq ans passés à Ispahan, en Iran, où son mari travaillait comme ouvrier du bâtiment et où elle confectionnait des vêtements à domicile. Aujourd’hui, leur seul abri est une fine bâche bleue, tendue entre quatre poteaux sur le toit de la maison de sa sœur à Hérat.
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Malgré la suspension continue du programme d’admission des réfugiés aux États-Unis, le département d’État semble avoir discrètement entrepris de transférer hors du Pakistan un nombre limité d’Afghans bénéficiant du programme USRAP .
De nombreux demandeurs afghans du programme USRAP ont fui au Pakistan après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan , à la fois pour se protéger des représailles talibanes et parce que leurs dossiers ne pouvaient être traités que dans un pays disposant d’une ambassade américaine opérationnelle. Après avoir subi d’innombrables obstacles administratifs sous l’administration Biden , les demandeurs du programme USRAP ont vu leurs dossiers gelés après le 20 janvier, date à laquelle Trump a suspendu le programme par décret.
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Cela fait maintenant plus de quatre ans que les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan en août 2021. Durant cette période, ils n’ont cessé de renforcer les restrictions imposées aux droits des femmes et des filles, allant de l’interdiction de l’enseignement secondaire pour les filles à l’exclusion des femmes de la plupart des secteurs d’activité. Ces restrictions ont été inscrites dans la loi de 2024 sur la propagation de la vertu et la prévention du vice, qui est allée jusqu’à interdire aux femmes de s’exprimer publiquement. Nombreux sont ceux qui qualifient désormais la situation en Afghanistan d’« apartheid sexiste ».
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L’auteur, un juriste afghan, soutient que les réfugiés expulsés d’Iran sont confrontés à un choix impossible : retourner en Afghanistan sous le contrôle des talibans, où les femmes sont systématiquement exclues de l’éducation et de la vie publique, ou rester dans les pays voisins qui les considèrent de plus en plus comme un fardeau plutôt que comme des personnes ayant besoin de protection…
« Laissé d’ici et chassé de là » : ce vieux proverbe dari décrit une personne rejetée des deux côtés, c’est-à-dire qui ne peut ni rester au premier endroit ni être acceptée au second. Pour Yasna, une jeune Afghane de 20 ans, et des centaines de milliers d’autres Afghans ayant fui l’Afghanistan pour l’Iran et d’autres pays voisins, ce proverbe ancestral est devenu une douloureuse réalité, car ils sont désormais menacés d’expulsion.
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Notre nouvelle mini-série, « Pas maintenant, mais bientôt », remet en question les récits que nous racontons souvent sur les catastrophes et explore comment nous pouvons utiliser la fiction spéculative pour créer de meilleurs avenirs et de meilleures politiques.
Dans cet épisode, Malka Older revisite l’Afghanistan et les récits que nous faisons de son passé, de son présent et de son avenir. Elle reçoit Nasir Andisha , ambassadeur et représentant permanent de l’Afghanistan auprès des Nations Unies, où il représente le peuple – et non le gouvernement actuel – d’un pays en proie à des crises depuis des décennies. Andisha partage son expérience de la perte de sa nation, tout en continuant à défendre les intérêts de son peuple.
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