La Lettre d’Afghanistan 3 septembre 2025numéro 37
Petite info : La Lettre d’Afghanistan sera dorénavant publiée le mercredi !Le tremblement de terre survenu le 1er septembre a fait a fait plus de 1400 morts et plus de 3000 blessésUn tremblement de terre dévastateur dans les provinces de Kunar et Nangarhar a laissé les centres de santé aux prises avec une pénurie critique de femmes médecins, selon des sources locales. Le lundi 1er septembre 2025, le Hasht-e Subh Daily a signalé que des femmes blessées avaient été transférées dans des établissements de santé, mais l’absence de médecins femmes met leur santé en grave danger. Beaucoup de ces femmes ont été emmenées au centre de santé du district de Kunar Khas à Nangarhar, qui est confronté à des défis importants en raison du manque de personnel médical féminin.
Les résidents ont demandé instamment aux Taliban d’autoriser les femmes médecins à se rendre dans les zones touchées pour leur fournir des soins vitaux. Des sources ont souligné que la majorité des victimes du tremblement de terre étaient des femmes et des enfants, soulignant le besoin urgent d’un soutien médical spécifique au genre. Le ministère de la santé publique des Taliban avait déjà reconnu que plusieurs provinces de l’est, dont Kunar et Nangarhar, accédaient à une pénurie de femmes médecins, une situation aujourd’hui exacerbée par la catastrophe. Il s’agit du troisième grand tremblement de terre à frapper l’Afghanistan depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021 dans un contexte de sanctions internationales, de fragilité économique et d’aggravation de la crise humanitaire. En 2022, un tremblement de terre de magnitude 5,9 dans l’est de l’Afghanistan a coûté la vie à environ 1 000 personnes. Un an plus tard, trois tremblements de terre de magnitude 6,3 dans l’ouest de la province d’Hérat sont morts et ont tué environ 4 000 personnes et en ont blessé des milliers. Et on attend toujours un mot du mollah Haibatulah pour les victimes !!! Découvre le magazine Arman Arman : un pont culturel au-delà des frontièresL’échec de la pensée créatrice et rationnelle dans la pensée musulmane Makarim Dariosh en entretien avec Razika Adnani, islamologue et philosophe contemporaine Pour rappelet le 7 septembre https://lalettrehebdo.com/invitation-a-la-24eme-commemoration-du-commandant-ahmad-shah-massoud/
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Il y a des images qui marquent plus que des slogans : une jeune femme courant au petit matin dans une rue de Kaboul, entièrement vêtue de noir, baskets aux pieds, masque sur le visage, défiant les regards et les interdits. On pourrait croire à une scène banale ailleurs, mais en Afghanistan, ce jogging en hijab relève de l’acte de résistance. Derrière cette apparente normalité se cache un choix vital : celui de la vie contre la peur. Chaque jour, des millions d’Afghanes, privées de droits par un régime qui les relègue à l’invisibilité, inventent des gestes pour rappeler qu’elles existent, qu’elles rêvent, qu’elles refusent la soumission.
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Fatima
Dans un petit coin du monde, où les montagnes embrassent le ciel et où le vent porte des histoires anciennes, je ne suis pas seulement née dans un pays appelé l’Afghanistan, mais dans un monde où la paix était plus un rêve qu’une réalité. Je suis une fille afghane, et depuis toujours, le mot « paix » a été un souffle d’espoir, résonnant doucement dans nos prières, nos berceuses et nos vœux silencieux.
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Sandra Calligaro : Face à l’installation progressive de la théocratie, j’ai cherché à documenter le quotidien tragique des femmes : leur enfermement, mais aussi leur résilience. J’ai voulu dresser le portrait d’une société contrainte, qui s’adapte tant bien que mal et tente de résister à des décrets de plus en plus liberticides.
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KABOUL, AFGHANISTAN – L’ONU signale une augmentation significative de l’ingérence des talibans dans les opérations humanitaires, avertissant que cela perturbe l’aide vitale pour des millions de personnes en Afghanistan.
Dans son dernier rapport, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a indiqué que les interférences avaient augmenté de 14 % en juillet par rapport au mois précédent. L’agence a recensé 104 incidents, dont 95 % sont imputables aux autorités talibanes.
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Les Talibans franchissent une nouvelle étape dans l’effacement des femmes afghanes : la photo sur les cartes d’identité devient facultative.
Derrière ce « choix », une stratégie claire : rendre les femmes invisibles, les priver d’existence légale et d’accès aux droits les plus élémentaires.
Depuis 2021, plus de 100 décrets restreignent déjà l’éducation, l’emploi, la mobilité et la visibilité publique des Afghanes.
C’est un apartheid de genre assumé. La communauté internationale doit cesser de fermer les yeux.
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(Photo prise dans une école secrète dans un faubourg de Kaboul, mise en scène par des élèves de la 9ème classe. Sur la tableau on lit: nous apprenons même par terre, pas de pupitre, pas de chaise, pas de peur. Le sol est notre salle de classe. Ils nous a pris nos écoles mais pas nos RÊVES)
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Les talibans ont imposé de nouvelles restrictions radicales aux poètes et aux rassemblements littéraires, interdisant tout vers qui fait l’éloge ou encourage l’amitié entre garçons et filles, tout en interdisant toute critique du chef suprême du groupe.
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Ce rapport propose une analyse critique de la situation des droits humains en Afghanistan au cours du premier semestre 2025. Il documente spécifiquement les violations des droits civils et politiques, en mettant l’accent sur le sort des femmes et des groupes ethniques et religieux vulnérables. S’appuyant sur des données de première main, notamment des entretiens avec des victimes, des survivants et des témoins oculaires, ce rapport examine les tendances des violations des droits humains en Afghanistan au premier semestre 2025 et leur impact profond sur la vie des citoyens ordinaires.
Les conclusions du rapport indiquent que si certaines formes de violence, comme le nombre de victimes d’attentats-suicides et d’explosions, ont diminué, le nombre d’exécutions ciblées et extrajudiciaires a augmenté d’environ 30 % au cours du premier semestre 2025, par rapport à la même période en 2024.
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Le mercredi 23 juillet, à midi, mon père s’est endormi pour toujours. La nouvelle de sa mort m’a frappée comme un coup dur. Depuis, j’ai l’impression que plus rien ne peut véritablement m’ébranler. Je porte en moi un lourd chagrin, mais aussi le souvenir d’un homme dont le dévouement a changé le cours de ma vie.
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Auteur : Ali Ahmad Babak
Le vendredi 30 août, l’Afghanistan a été le théâtre de deux incidents de sécurité majeurs, tous deux menés simultanément, mettant une fois de plus en question le contrôle des talibans. Les combattants du Front pour la liberté de l’Afghanistan ont lancé des opérations coordonnées à Kaboul et à Kunduz, ciblant les centres de renseignement et de sécurité des talibans. Ces opérations ont non seulement infligé des pertes aux talibans, mais ont également porté un message politique et psychologique important.
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Après quatre ans de reprise du pouvoir à la mi-août 2021, les talibans semblent se désagréger de l’intérieur, laissant entrevoir une montée des tensions internes. Cette instabilité croissante, conjuguée à la situation de plus en plus précaire sous leur régime, souligne l’urgence d’une vision de transition politique vers un Afghanistan post-taliban. Ce plan de transition politique doit aboutir à un accord politique global entre les diverses populations du pays, garantissant une paix durable, un acquis que l’Afghanistan a rarement connu dans son histoire moderne.
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Une enquête de l’ONU montre que plus de 90 % des Afghans soutiennent l’éducation des filles malgré les interdictions des talibans, tandis que les restrictions à l’emploi des femmes paralysent l’acheminement de l’aide et aggravent les crises psychologiques et humanitaires.
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Les talibans lancent une campagne de répression contre les salons de beauté secrets en Afghanistan
Les entreprises clandestines, une bouée de sauvetage financière pour de nombreuses femmes, ont un mois pour cesser leurs activités.
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