Quand l’Afghanistan n’a plus d’État : les frappes pakistanaises révèlent l’imposture talibane

Les récentes frappes aériennes pakistanaises sur Kaboul et Paktika ont agi comme un électrochoc : elles ont mis à nu l’incapacité totale des talibans à protéger le territoire afghan. Ahmad Zia Siraj, ancien chef de la NDS, l’a résumé crûment : les talibans ne défendent ni l’indépendance ni l’intégrité nationale – ils ne sont que des instruments entre les mains de puissances régionales. Pire encore, le silence international après ces frappes confirme que « l’Afghanistan taliban » n’a aucune crédibilité diplomatique. Pourquoi ? Parce que les talibans ne sont pas un État reconnu, mais une milice occupant le pouvoir.

CE SONT LES TALIBANS QUI VIOLENT L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE DE L’AFGHANISTAN DEPUIS PLUS DE 4 ANS SANS AUCUNE LÉGITIMITÉ

Conséquence directe : personne ne s’est levé pour défendre la « souveraineté » afghane.
Car sans légitimité internationale, il n’y a ni protection juridique, ni statut d’État, ni soutien diplomatique.

Le Pakistan n’a pas frappé “l’Afghanistan” – il a frappé le TTP

Il est crucial de comprendre la nature de cette attaque.
Contrairement aux apparences, le Pakistan n’a pas ciblé la population afghane, mais la direction du Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), une organisation terroriste pakistanaise basée… en plein cœur de Kaboul, sous la protection des talibans.

➡️ Objectif militaire : éliminer Mir Wali ou Noor Wali Mehsud, chefs du TTP.
➡️ Lieu : Place Abdul Haq à Kaboul, puis district de Barmal (Paktika).
➡️ Motivation : en 2025, le TTP tue des dizaines de soldats pakistanais. Islamabad estime que les talibans afghans hébergent des ennemis du Pakistan.

Ce n’est donc pas une guerre contre le peuple afghan, mais contre un groupe terroriste protégé par les talibans.

Une humiliation historique : Kaboul bombardée, les talibans impuissants

Pendant que des avions pakistanais survolaient la capitale, les talibans ont réagi par des communiqués creux. Leurs « bataillons suicides » et leurs parades d’armes bricolées se sont révélés ridicules face à la puissance aérienne d’un véritable État.

Plusieurs voix afghanes l’ont souligné :

  • Spanta dénonce une violation de souveraineté, mais refuse toute sympathie pour les talibans, responsables de cette situation.
  • Faiq (ONU) condamne une « agression », mais rappelle que ces actions violent le droit international – un droit que les talibans eux-mêmes méprisent.
  • Rahimi rappelle une vérité douloureuse : en accueillant terroristes et extrémistes depuis 30 ans, les talibans attirent les invasions étrangères.
  • Des citoyens notent que Kaboul, capitale d’un pays de 40 millions d’habitants, est devenue un champ de bataille entre puissances régionales.

La chute de la fiction : les talibans ne sont pas l’État

Cette crise marque une rupture :
👉 Les talibans peuvent occuper les palais, mais ils ne représentent pas l’Afghanistan.
👉 Le monde ne les reconnaît pas, donc le monde ne réagit pas quand l’Afghanistan est bombardé.
👉 Leur régime n’apporte ni sécurité, ni diplomatie, ni armée capable de protéger le pays.

Un gouvernement reconnu aurait convoqué les ambassades, saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, obtenu des condamnations internationales.
Les talibans ? Rien. Silence. Impuissance. Humiliation.

En abritant le TTP, les talibans se sont condamnés eux-mêmes

Le message du Pakistan est clair :
Si vous hébergez ceux qui tuent nos soldats, nous viendrons les éliminer – même à Kaboul.

Et Islamabad l’assume publiquement :
« Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger le peuple pakistanais. »

Plus encore : des responsables pakistanais remercient ironiquement les talibans d’avoir créé les conditions pour changer « les règles du jeu » à la frontière.
Même d’anciens ministres pakistanais parlent de frappe « historique ».

Ce n’est qu’un début

Plusieurs analystes avertissent : d’autres frappes suivront.
Comme le dit Rahimi, “Ce n’est que le commencement. Attendez-vous à pire.”

Tant que :

  • les talibans hébergent des groupes terroristes,
  • ils restent isolés diplomatiquement,
  • ils se comportent en milice idéologique et non en État,

…l’Afghanistan restera un terrain de guerre par procuration entre Pakistan, Inde, Iran, Chine, Russie, et d’autres.

Conclusion : le prix à payer quand on remplace un État par une idéologie

Les frappes pakistanaises ne sont pas seulement un incident militaire.
Elles sont la preuve irréfutable que l’Afghanistan, sous les talibans, n’a plus d’État, plus de souveraineté, plus de protection.

Elles montrent aussi que les talibans ne défendent pas le peuple afghan : ils défendent des alliances idéologiques et abritent des terroristes étrangers.

➡️ Quand un “gouvernement” n’est pas reconnu, personne ne vient à son secours.
➡️ Quand un régime protège les extrémistes, il attire la guerre.
➡️ Quand une milice remplace l’État, c’est la population qui paie le prix.

La vraie question n’est donc pas : “Pourquoi le Pakistan frappe-t-il ?”
Mais : “Jusqu’à quand l’Afghanistan sera-t-il pris en otage par des usurpateurs incapables de le protéger ?”



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