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La Conférence de Cambridge Massoud s’ouvre avec des appels puissants à la liberté, à la justice et à la connexion humaine

JOUR 1 – 19 septembre 2025

La Cambridge Massoud Conference (CMC), également connue sous le nom de Cambridge Afghanistan Series (CAS-IV), s’est ouverte aujourd’hui au Jesus College de l’Université de Cambridge, avec des remarques vibrantes de M. Nishat, président exécutif de la Mosaic Global Foundation, et Serpil Yilmaz, directeur de la Fondation.

Accueillant les participants, Nishat a invoqué l’héritage d’Ahmad Shah Massoud, l’appelant non seulement « commandant », mais aussi d’homme d’État, de poète et de penseur qui incarnait la lutte pour un Afghanistan pluriel et démocratique. « Lorsqu’on lui a offert le pouvoir sans principe, il l’a refusé », a déclaré Nishat. « Son assassinat, il y a eu des jours avant le 11 septembre, n’était pas seulement une tentative de réduire au silence un homme, mais aussi de faire taire une vision qui rejetait l’extrémisme et la violence. Cette vision doit rester vivante, et c’est pourquoi nous sommes ici.»

Reflétant le présent de l’Afghanistan, Nishat a averti que vingt-quatre ans après la mort de Massoud, le pays est à nouveau à la croisée des chemins : les femmes et les filles se voient refuser l’éducation, les journalistes au silence, la société civile écrasée et des millions de personnes déplacées. Pourtant, il a souligné que « la lumière reste » dans la résilience afghane – les jeunes filles étudiant en secret, les familles exilées endurant avec dignité, les activistes s’exprimant à l’étranger.

Il a rappelé aux participants leur devoir à Cambridge : témoigner et faire en sorte que les souffrances de l’Afghanistan ne soient pas oubliées, et de jeter des ponts entre les Afghans chez eux et en exil, et entre l’Afghanistan et le monde. « La diaspora porte non seulement des souvenirs de perte, mais aussi la responsabilité de l’action. La stabilité en Afghanistan n’est pas seulement une question locale, c’est un problème mondial », a-t-il souligné.

S’exprimant après Nishat, Serpil Yilmaz a mis la dimension humaine au premier plan. Elle a rappelé au public que l’histoire de l’Afghanistan ne concerne pas seulement la géopolitique, mais aussi les familles et la résilience quotidienne : « Les mères qui tiennent leur famille en exil, les jeunes femmes qui risquent tout à étudier, les pères qui luttent pour préserver la dignité. »

Yilmaz a souligné que Massoud lui-même reconnaissait la centralité des femmes et des familles, déclarant que l’éducation des filles déterminerait l’avenir de l’Afghanistan. Elle a exhorté les participants à ne jamais perdre de vue cette perspective humaine : « Des conférences comme celle-ci ne sont pas seulement des idées de haut niveau. Il s’agit aussi de veiller à ce que la dimension humaine ne soit jamais oubliée. »

Fermant ses remarques, Yilmaz a appelé à la compassion à côté de l’analyse : « La lutte pour l’Afghanistan ne concerne pas seulement les frontières ou la politique. Il s’agit de personnes, de personnes qui méritent la dignité, l’éducation et l’espoir ».

Avec ces messages d’ouverture, la Conférence Massoud de Cambridge a préparé le terrain pour deux jours d’intenses débats sur l’avenir de l’Afghanistan, de la réforme constitutionnelle aux stratégies de résistance, et du rôle des acteurs internationaux à la sauvegarde du pluralisme.

Dans un message, Ahmad Massoud, le chef du Front de résistance nationale afghan, a soutenu la série de conférences sur l’Afghanistan à Cambridge, les qualifiant d’opportunité stratégique pour transformer le terrain d’entente des mouvements d’opposition des talibans en une « feuille de route commune, un langage commun et des revendications communes ».

Dans un message, le général Yasin Zia, chef du Front de la liberté d’Afghanistan, a qualifié la Conférence de Cambridge de mécanisme important pour renforcer la littérature de lutte de libération et la convergence des mouvements anti-talibans et a souligné la nécessité d’une feuille de route politique commune pour une transition légitime vers la démocratie.



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