La Lettre d’Afghanistan 10 septembre 2025 – numéro 38🔥 Depuis leur retour au pouvoir, les talibans mènent une guerre silencieuse contre les Afghanes. Écoles fermées, hôpitaux inaccessibles, travail interdit, rues contrôlées : il ne s’agit pas de tradition mais d’un projet politique de destruction. ⚖️ Ce projet doit être nommé. Les talibans ne pratiquent pas seulement un apartheid de genre : ils orchestrent un gynocide. Effacement social, économique et culturel, privation de soins, mariages forcés, violences et arrestations arbitraires : c’est une mise à mort méthodique des femmes en tant que femmes. 🌍 Les faits récents l’illustrent. Après le séisme de septembre, des femmes sont mortes de blessures traitables, interdites d’hôpital sans mahram et privées de soignantes. À Kaboul, des employées de l’ONU ont été refoulées de leurs bureaux par ordre direct du chef taliban. Même l’aide humanitaire doit se plier à la loi d’effacement. ✊ Nommer ce crime, c’est résister. Nommer, c’est préparer la justice. Nommer, c’est honorer celles qui refusent de disparaître malgré la terreur. Ce qui se déroule aujourd’hui en Afghanistan n’est pas une simple « restriction de droits » : c’est un gynocide.
lire l’article complet : https://lalettrehebdo.com/le-gynocide-afghan-un-crime-en-cours/ Les femmes sacrifiées sous les décombresLe tremblement de terre qui a frappé les provinces de Kunar et Nangarhar aurait pu n’être qu’une catastrophe naturelle. Mais il s’est transformé en tragédie aggravée par l’idéologie des talibans. Là où l’urgence imposait la solidarité et la rapidité, ce régime obscurantiste a préféré maintenir ses dogmes : les hommes n’avaient pas le droit de toucher les femmes, et les secouristes féminines ont été interdites d’intervention. Résultat : des Afghanes sont mortes sous les décombres, non pas faute de bras pour les sauver, mais à cause de l’interdiction de les approcher. Les témoignages sont glaçants. Une rescapée raconte : « Nous sommes restées ensanglantées et personne n’est venu nous aider. » La Croix-Rouge afghane confirme que ces interdits ont directement augmenté le nombre de victimes. L’ONU estime que des centaines de milliers de personnes sont affectées, alors que plus de 2 200 morts et 3 600 blessés sont déjà recensés, la majorité étant des femmes et des enfants. Comme si cela ne suffisait pas, les talibans ont adressé un nouvel ordre aux ONG : ne pas photographier les femmes lors des distributions d’aide. Derrière ce vernis de « respect des valeurs islamiques et afghanes », se cache la volonté d’effacer les victimes féminines des radars internationaux, de les rendre invisibles jusque dans la mort. Cette tragédie révèle une fois encore que l’apartheid de genre imposé en Afghanistan n’est pas seulement une atteinte aux droits humains : c’est une politique qui tue. Priver les filles d’éducation a déjà vidé les hôpitaux de médecins femmes, et lors de ce séisme, la vie de centaines de femmes a été perdue non pas dans la fatalité, mais dans le silence imposé par la terreur. Les talibans ne sauvent pas, ils condamnent. Ils transforment chaque catastrophe naturelle en exécution lente. Tant que la communauté internationale continuera de détourner le regard, les Afghanes seront doublement victimes : de la terre qui tremble et du régime qui les efface. Un chiffre à retenir :
Le pillage systématique des mines d’Afghanistanpar Arian Nasiri https://www.linkedin.com/in/arian-nasiri-10862613/ Executive Leader | Favoriser l’autonomisation des communautés par l’éducation, la technologie et l’innovation économique 1er septembre 2025 Des richesses transformées en guerre et destructionL’Afghanistan est une terre riche en ressources naturelles, estimées entre un et trois mille milliards de dollars. L’or, le lithium, le lapis-lazuli et les terres rares auraient pu constituer l’épine dorsale d’un développement durable, de l’industrialisation et de la réduction de la pauvreté. En réalité, au cours des deux dernières décennies — et plus encore depuis la chute de la République en 2021 — ces ressources vitales ont été captées non pour le bien du peuple, mais pour alimenter la guerre, la corruption et des réseaux de type mafieux. Avec la prise de pouvoir des Talibans, le pillage systématique des mines s’est intensifié, sans aucun rapport avec l’intérêt national, et en sapant au contraire le tissu social et l’environnement de l’Afghanistan. Dans des provinces comme le Badakhshan et le Takhar, des hauts responsables talibans ont chacun créé des sociétés sous leur protection pour exploiter les mines. Ceux qui versent leur part aux Talibans sont autorisés à extraire, même sans licence, tandis que ceux qui refusent sont menacés ou réprimés. Des sources locales indiquent que ce processus, fondé sur la force et la collusion, s’est transformé en un véritable pillage de la richesse publique. Lorsque des habitants ont protesté ou tenté de défendre leurs terres, ils ont été accueillis par les balles. Dans un incident au Badakhshan, quatre mineurs locaux ont été exécutés de nuit pour éloigner la population des zones aurifères. Lire la suite
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