Khalilzad n’est pas digne de confiance : AFGHAN EVAC

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Khalilzad n’est pas digne de confiance : AFGHAN EVAC

09/06/2025

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Shawn VanDiver, à la tête d’Afghan Evac, a critiqué Zalmay Khalilzad, le qualifiant de peu fiable en raison de son rôle controversé dans la politique afghane.

Shawn VanDiver, président du groupe de défense des réfugiés AfghanEvac, a vivement critiqué l’ancien envoyé des États-Unis, M. Khalilzad, pour avoir approuvé un message de l’Eid par le Premier ministre taliban, le mollah Hassan Akhund. Dans un billet sur X (anciennement Twitter), VanDiver a déclaré : « Les citoyens afghans savent qu’ils ne peuvent pas faire confiance à Khalilzad. »

Khalilzad avait précédemment décrit les remarques du chef des talibans – appelant au retour des anciens employés du gouvernement afghan sous la promesse d’une amnistie générale – comme étant « positives ». Le discours a été prononcé le samedi 7 juin, lors des célébrations de l’Eid, avec Akhundzada exhortant les Afghans à l’étranger à rentrer chez eux.

Le 8 juin, Khalilzad a republié un article des médias américains sur le message de l’Eid et a écrit : « Une déclaration positive du Premier ministre taliban », suscitant une réaction immédiate de la part des activistes et des groupes de défense afghans.

VanDiver a répondu en remettant en question la crédibilité de Khalilzad, soulignant son rôle controversé dans la politique étrangère des États-Unis au cours des deux dernières décennies. « Je me demande si la plupart des Américains se rendent compte qu’il était le personnage central en plus de 20 ans de l’échec de la stratégie américaine en Afghanistan », a-t-il écrit.

Il a en outre souligné : « Les choses n’ont commencé à s’améliorer que lorsqu’il était mis à l’écart. Ne vous fiez pas à « peut-être ». Le billet fait écho à des critiques de longue date selon lesquelles Khalilzad aurait permis aux Taliban de jouir d’une paix durable sans rendre des comptes.

Les critiques soutiennent que les promesses d’amnistie des talibans sont contredites par des rapports documentés de représailles, de détentions et de disparitions d’anciens fonctionnaires afghans et de personnel militaire, comme l’ont noté les Nations unies et Human Rights Watch.

Bien que Khalilzad reste un commentateur vocal sur les affaires afghanes, sa proximité avec les Taliban continue de tirer la sonnette d’alarme parmi les communautés de la diaspora afghane et les organisations de défense des droits de l’homme. Ses soutiens publics sont considérés par beaucoup comme blanchissant un régime oppressif.

___ EN SAVOIR PLUS :

Zalmay Khalilzad : l’homme de Washington qui a livré l’Afghanistan aux Talibans

Zalmay Khalilzad, né à Mazar-e-Charif, fut ambassadeur américain en Afghanistan, en Irak, puis à l’ONU. Mais c’est en tant qu’émissaire spécial de Donald Trump pour la paix en Afghanistan (2018-2021) qu’il a joué un rôle décisif — et funeste — dans l’effondrement de la République afghane.

Architecte de l’accord de Doha signé le 29 février 2020, Khalilzad a négocié directement avec les Talibans, en excluant le gouvernement afghan. L’accord prévoyait un retrait total des troupes américaines contre de vagues promesses de lutte antiterroriste. Aucun cessez-le-feu durable, aucune garantie pour les droits humains, aucune exigence de négociation sérieuse entre les Talibans et Kaboul.

Résultat : les Talibans ont gagné en légitimité, poursuivi leur offensive, et pris le pouvoir en août 2021 sans réelle résistance. Pour beaucoup d’Afghans, Khalilzad a trahi son propre pays d’origine, en facilitant la victoire d’un régime fondamentaliste.

Sa proximité avec certains chefs talibans, son insistance à écarter le président Ghani, et son silence face aux crimes talibans soulèvent de lourds soupçons. Il est perçu par nombre d’exilés et de résistants comme un complice actif de la chute de l’Afghanistan démocratique.

Derrière le masque du pragmatisme diplomatique, Zalmay Khalilzad a légitimé l’un des régimes les plus misogynes et autoritaires du XXIe siècle. Son nom restera associé, non à la paix, mais à la reddition.



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