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Afghanistan : EFFACER LES FEMMES

Mise à jour 25 septembre 2025

Mise à jour · Sept. 2025

Nouvelle interdiction : soins dentaires refusés si le praticien est un homme

Cette règle ferme l’accès aux soins pour des millions d’Afghanes : dans de nombreuses provinces, il n’existe pas de dentistes femmes. Résultat : douleurs non traitées, infections, complications — et une dépendance accrue au mahram pour tout déplacement vers une praticienne rare.

  • 🦷 Santé bucco-dentaire : rendez-vous annulés si le dentiste est un homme ; soins d’urgence retardés.
  • 🩺 Risque sanitaire : aggravation des caries, abcès, infections ; douleur chronique normalisée.
  • 💸 Coût & distance : déplacements longs/risqués pour trouver une praticienne, souvent introuvable.
  • 🌐 Contexte : cette interdiction s’ajoute aux coupures d’Internet/Wi-Fi, qui empêchent de prendre RDV, de s’informer ou de téléconsulter.
↪︎ Voir la chronologie mise à jour

Afghanistan — Chronologie des décrets talibans contre les femmes (2021–2025)

Vue d’ensemble des mesures restreignant droits, éducation, mobilité, emploi, expression et accès à l’information. Bloc prêt à intégrer tel quel dans WordPress/Kubio (styles isolés).

🎓 Éducation 🧕 Vie publique / Expression 🧭 Mobilité 💼 Emploi 🩺 Santé 📺 Médias 🌐 Accès à l’information 🏛️ Gouvernance

2021

15 août 2021 · 🧕

Prise de Kaboul & « rester à la maison »

Directive informelle demandant aux femmes de ne pas travailler ni se déplacer « pour leur sécurité ».

🧕 Vie publique💼 Emploi
30 août 2021 · 🎓

Séparation stricte et dress code à l’université

Classes séparées, entrées distinctes, hijab imposé, restrictions sur enseignants hommes.

🎓 Éducation
17 sept. 2021 · 🎓

Fermeture du secondaire pour les filles

Réouverture promise, puis reportée sine die : collèges/lycées fermés aux filles.

🎓 Éducation
Fin sept. 2021 · 🏛️

Dissolution du Ministère des Affaires féminines

Remplacé par le Ministère de la Vertu et du Vice (police des mœurs rétablie).

🏛️ Gouvernance
Fin sept. 2021 · 💼

Employées municipales renvoyées

Bannissement des femmes de la municipalité de Kaboul, rares exceptions « techniques ».

💼 Emploi
Nov. 2021 · 🩺

Accès aux soins sous tutelle

Consultation d’un médecin homme interdite sans mahram; déplacements vers soins restreints.

🩺 Santé🧭 Mobilité
Nov.–déc. 2021 · 📺

Censure audiovisuelle

Interdiction d’apparition des femmes dans fictions TV; visage couvert à l’antenne.

📺 Médias🧕 Expression
Déc. 2021 · 🧭

Restrictions de mouvement

Voyages interurbains interdits sans accompagnateur masculin; dress code dans transports.

🧭 Mobilité🧕 Vie publique

2022

23 mars 2022 · 🎓

Réouverture promise, renvoi immédiat

Les lycées de filles rouvrent… pour refermer le jour même. Interdiction maintenue.

🎓 Éducation
Mai 2022 · 🧕

Voile intégral & assignation au domicile

Voile couvrant le visage exigé. « Ne pas sortir sans nécessité ». Sanctions pour tuteurs masculins.

🧕 Vie publique🧭 Mobilité
Nov. 2022 · 🧕

Parcs, jardins, salles de sport interdits

Accès des femmes aux espaces récréatifs totalement proscrit.

🧕 Vie publique
20 déc. 2022 · 🎓

Université interdite aux femmes

Suspension « jusqu’à nouvel ordre » de l’enseignement supérieur féminin (public & privé).

🎓 Éducation
24 déc. 2022 · 💼

Interdiction de travailler pour les ONG

Ordre écrit aux ONG nationales/internationales d’exclure leur personnel féminin.

💼 Emploi🧕 Vie publique

2023

Janv. 2023 · 🎓

Concours d’entrée interdit aux étudiantes

Universités privées sommées de refuser l’examen d’entrée aux femmes.

🎓 Éducation
5 avr. 2023 · 💼

Suspension des employées afghanes de l’ONU

Après les ONG, les agences onusiennes excluent leurs salariées afghanes.

💼 Emploi
Juil. 2023 · 💼

Fermeture des salons de beauté

Disparition d’un pilier d’autonomie économique et d’un espace de sociabilité féminins.

💼 Emploi🧕 Vie publique

2024

Août 2024 · 🧕

« Loi de moralité » : museler la voix des femmes

Voile intégral exigé, contrôle accru de la « vertu ». Interdiction de faire entendre sa voix en public (prise de parole/chant).

🧕 Expression🧕 Vie publique📺 Médias🧭 Mobilité
Déc. 2024 · 🎓🩺

Études médicales interdites aux femmes

Blocage des filières santé (médecine, infirmière, sage-femme) → rupture de la relève de soignantes.

🎓 Éducation🩺 Santé

2025

Sept. 2025 · 🌐

Coupures d’Internet (fibre/Wi-Fi) par provinces

Censure/rationnement numérique : fibre coupée dans plusieurs provinces du Nord; bascule forcée vers mobile. Impact massif sur cours en ligne, entrepreneuriat et information des femmes.

🌐 Accès à l’information🎓 Éducation💼 Économie
🔎 Sources (sélection de références HTTPS officielles)

💡 Pour des articles précis (ex. coupures Internet par province, fermeture des filières médicales), complétez avec vos liens vérifiés (Reuters, AP, The Guardian, ReliefWeb/UNDOCS).

La Régression Systématique des Droits des Femmes en Afghanistan sous le Régime des Talibans : Une Analyse Approfondie des Lois et de l’Impact sur la Société

I. Résumé

Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les Talibans ont entrepris un démantèlement systématique des droits fondamentaux des femmes et des filles en Afghanistan. Cette politique de ségrégation de genre, largement condamnée par la communauté internationale, est de plus en plus caractérisée comme un « apartheid de genre ».1 Le présent rapport détaille les décrets spécifiques promulgués par les Talibans et analyse leurs profondes répercussions socio-économiques, psychologiques et physiques sur les femmes afghanes, en s’appuyant sur les observations d’organisations internationales de défense des droits humains et d’associations dédiées comme NEGAR.

Les actions des Talibans constituent un système institutionnalisé de discrimination, méticuleusement conçu pour effacer les femmes de la vie publique et les soumettre à un degré extrême de subordination. Malgré une condamnation internationale généralisée et des pressions diplomatiques, le régime a constamment durci ses politiques.1 Le consensus croissant au sein des experts des Nations Unies, en particulier, milite en faveur de la reconnaissance formelle de l’ »apartheid de genre » comme un crime contre l’humanité. Cette démarche est perçue comme une étape cruciale visant à renforcer la responsabilité des Talibans et à mobiliser une réponse internationale plus efficace.2 L’intégration de ce concept dans le droit international n’est pas une simple évolution terminologique ; elle représente une tentative de mieux appréhender et de contrecarrer la nature institutionnalisée et idéologique des attaques du régime contre les femmes et les filles afghanes, là où les cadres juridiques existants se sont avérés insuffisants pour capturer l’ampleur de la privation de droits.2

II. Introduction : L’Effacement Systématique des Droits des Femmes en Afghanistan

Le retour rapide des Talibans au pouvoir en Afghanistan en août 2021 a marqué le début d’une régression brutale et sans précédent pour les femmes et les filles du pays. En l’espace de quelques semaines seulement, leur présence a été quasiment éradiquée de la sphère publique. Cette suppression s’est manifestée par leur exclusion des établissements d’enseignement, qu’il s’agisse des écoles ou des universités, par l’interdiction d’exercer de nombreuses professions, et par des restrictions draconiennes de leurs libertés fondamentales de mouvement et d’expression.1 Cette imposition rapide et généralisée des contrôles met en lumière un effort délibéré et systématique pour remodeler en profondeur la société afghane selon une vision extrémiste.

Cette politique systématique de ségrégation de genre est de plus en plus qualifiée d’ »apartheid de genre » par les organismes internationaux et les experts juridiques.1 Une telle qualification n’est pas fortuite ; elle reflète la conviction que ces actions constituent une persécution fondée sur le genre, susceptible de relever des crimes contre l’humanité au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.1 Le présent rapport examinera en détail ces décrets spécifiques et leurs conséquences profondes. La rapidité avec laquelle les femmes ont été « quasiment effacées de la vie publique » 1 suggère une stratégie préméditée et motivée par une idéologie rigide plutôt qu’une politique réactive ou évolutive. L’implémentation quasi instantanée de restrictions généralisées dans divers domaines (éducation, emploi, vie publique) indique une intention claire et délibérée de démanteler tout progrès existant et de réinstaurer un ordre patriarcal. Cette approche est parfaitement cohérente avec la définition de l’ »apartheid de genre », qui met l’accent sur une discrimination institutionnalisée et intentionnelle.2

Ce rapport interprétera cette demande comme une directive générale visant à intégrer les analyses provenant de déclarations officielles et de rapports pertinents concernant l’Afghanistan (tels que ceux du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères 9 et de Human Rights Watch 10), ainsi que les publications d’organisations activement engagées dans la situation des femmes en Afghanistan, notamment l’association NEGAR.

III. Le Paysage Pré-2021 : Une Période de Progrès Fragile

Avant la résurgence des Talibans en août 2021, les femmes afghanes avaient connu une période de progrès relatif, bien que précaire. Elles avaient un accès croissant à l’enseignement supérieur, pouvaient poursuivre des carrières professionnelles et participer à la vie publique. Par exemple, avant la prise de pouvoir par les Talibans, les femmes représentaient environ 70 % des professeurs, 50 % des fonctionnaires et 40 % des médecins dans le pays.10 Elles fréquentaient les universités et travaillaient comme journalistes.4 Cette période de deux décennies, qui a suivi le premier régime taliban, a vu des avancées significatives en matière de droits et d’opportunités pour les femmes.1

Cependant, malgré ces avancées, la situation des femmes en Afghanistan n’a jamais été entièrement stable ou exempte de défis. Les femmes afghanes elles-mêmes nourrissaient de profondes inquiétudes quant à la détérioration potentielle de leurs conditions sous un régime taliban renaissant.4 De plus, des décennies de conflit ininterrompu avaient déjà profondément marqué la nation, faisant de l’Afghanistan un « État traumatisé » caractérisé par des taux élevés de stress post-traumatique, des problèmes de santé mentale généralisés et de toxicomanie au sein de sa population.11 Ce contexte historique est essentiel pour comprendre la vulnérabilité des progrès réalisés et l’impact dévastateur du retour des Talibans. La description des progrès d’avant 2021 comme « fragiles » 1 et la conscience des femmes afghanes que les conditions pourraient s’aggraver 4 révèlent que la crise actuelle n’est pas une rupture soudaine avec un passé stable. Au contraire, elle représente l’effondrement catastrophique d’un cadre vulnérable, construit sur des décennies de conflit et d’instabilité. Cela suggère un schéma cyclique de répression et une menace idéologique persistante de la part des Talibans, que les femmes afghanes avaient clairement perçue même pendant les périodes de liberté relative. Le fait que les femmes se demandaient « non pas s’ils allaient durcir les conditions des femmes, mais de quand » 4 souligne qu’elles vivaient sous la menace constante d’une révocation de leurs droits, ce qui met en évidence une pression idéologique sous-jacente et continue de la part des Talibans, bien avant leur prise de pouvoir en 2021.

IV. Les Décrets des Talibans : Un Système Institutionnalisé de Discrimination

De nombreuses restrictions sévères imposées aux femmes sont appliquées en vertu d’une nouvelle loi promulguée par les Talibans le 22 août 2021, explicitement destinée à « promouvoir la vertu et prévenir le vice » au sein de la population.4 Ce cadre large et ambigu sert de fondement idéologique et juridique à une vaste gamme de décrets conçus pour contrôler littéralement chaque aspect du comportement des femmes, tant en public qu’en privé.10 Cela témoigne d’une stratégie juridique délibérée et globale visant à imposer leur interprétation extrémiste de la loi islamique.

L’effet cumulatif des politiques des Talibans a créé un système institutionnalisé de discrimination, d’oppression et de domination des femmes et des filles, que les experts de l’ONU et les juristes définissent de plus en plus comme un « apartheid de genre ».2 Ces décrets ciblent toutes les facettes de la vie des femmes, supprimant systématiquement leurs droits et leur autonomie.

  • Éducation : Les filles sont explicitement interdites de fréquenter l’école au-delà de l’âge de 12 ans.12 Cette interdiction s’étend à l’enseignement secondaire, empêchant les filles de fréquenter les classes de 7e année et plus.13 Des restrictions supplémentaires incluent l’interdiction pour les filles de suivre des cours privés au-delà de la 6e année.13 Les femmes sont entièrement interdites de toute éducation universitaire, avec des majeures spécifiques (telles que l’agriculture, l’exploitation minière, le génie civil, la médecine vétérinaire et le journalisme) initialement bloquées comme « trop difficiles » pour les femmes, avant qu’une interdiction générale ne soit imposée.13 Les réunions de professeurs mixtes sont interdites, et l’accès des femmes enseignantes aux campus universitaires est sévèrement restreint.13 Ces politiques sont considérées comme une tentative délibérée d’ »institutionnaliser l’ignorance » au sein de la société afghane, en particulier chez les femmes.14
  • Emploi : Les femmes sont interdites de travailler dans la plupart des secteurs, avec seulement des exceptions limitées et souvent très contraignantes pour les soins de santé et l’éducation.10 Les interdictions s’étendent aux femmes travaillant dans les bureaux gouvernementaux, en tant qu’avocates, juges, ou à tout poste de décision ou de gestion au sein du système judiciaire.13 Il est crucial de noter que le personnel féminin est interdit de travailler pour les organisations internationales (ONG) et même les Nations Unies, ce qui a un impact grave sur la livraison de l’aide humanitaire et les projets d’autonomisation des femmes.10 Les anciennes fonctionnaires sont tenues de signer leurs feuilles de temps mais sont explicitement interdites d’entrer dans leurs anciens lieux de travail.13
  • Liberté de Mouvement et Vie Publique : Un code vestimentaire strict impose le port de la burqa ou d’un hijab de style arabe en public.12 Les femmes sont tenues d’être accompagnées d’un mahram (un parent masculin proche) pour tout déplacement dépassant 70 km 12, pour tout voyage international 13, ou même pour prendre un taxi.12 Des interdictions sont en place concernant la conduite de bicyclettes ou de motos par les femmes, même avec leurs mahrams.12 Des services de bus séparés ont été introduits pour empêcher les hommes et les femmes de voyager dans le même bus.12 Les femmes sont explicitement exclues des espaces publics tels que les parcs, les gymnases et les salons de beauté.12 D’autres restrictions incluent l’interdiction pour les femmes d’apparaître sur les balcons, de laver le linge sur les rives des rivières, ou d’être visibles depuis les fenêtres au niveau de la rue.12
  • Médias et Expression : Les présentatrices de télévision ont reçu l’ordre de couvrir leur visage à l’antenne.12 Les interdictions s’étendent à la présence des femmes dans les programmes de radio et de télévision si les présentateurs sont des hommes.12 La photographie, le tournage et l’affichage d’images de filles et de femmes dans les journaux, les livres, les magasins ou les maisons sont interdits.12 Même les noms de lieux qui incluaient le mot « femmes » ont été modifiés (par exemple, « jardin des femmes » a été renommé « jardin de printemps »).12
  • Santé et Justice : Initialement, les femmes étaient interdites d’exercer des professions médicales, et plus tard, leur accès aux soins de santé a été sévèrement limité, souvent relégué à des hôpitaux de second rang.10 Un accompagnateur masculin est requis pour que les femmes soient traitées par des médecins masculins, créant des obstacles importants aux soins médicaux essentiels.12 Les femmes sont explicitement interdites de travailler comme avocates, juges, ou à tout autre poste au sein du système judiciaire.13

V. Impacts Profonds : Le Coût Humain de la Répression

Les décrets des Talibans ont eu un impact négatif dévastateur et de grande portée sur la vie des femmes afghanes. Les interdictions complètes de l’éducation des filles ont entraîné un taux d’analphabétisme alarmant chez les filles, dépassant désormais 90 %.10 Les restrictions imposées à la liberté de mouvement des femmes et leur exclusion du secteur de la santé limitent sévèrement l’accès aux services de santé essentiels, contribuant directement à un taux de mortalité maternelle tragiquement élevé, avec environ quarante-cinq femmes mourant quotidiennement de complications liées à leur grossesse.10 De plus, l’interdiction pour les femmes de travailler, en particulier dans les organisations humanitaires (une politique qui remonte à juillet 2000 et a été renforcée après 2021), exacerbe la crise humanitaire en cours et entrave gravement la livraison efficace de l’aide aux populations vulnérables.10

Les graves conséquences sanitaires, notamment le taux élevé de mortalité maternelle 10, représentent une conséquence directe et mesurable de l’intersection des restrictions talibanes en matière d’éducation, d’emploi et de mobilité. Cela démontre que l’ »apartheid de genre » imposé par les Talibans ne se limite pas à l’exclusion sociale ou à la discrimination ; il a des implications mortelles, menaçant directement la vie des femmes afghanes au-delà de la simple limitation de leurs libertés. Le fait que les restrictions de déplacement des femmes les empêchent d’accéder aux services de santé, entraînant la mort de dizaines de femmes chaque jour des suites de complications liées à la grossesse 10, établit un lien de cause à effet indéniable. L’interdiction pour les femmes de travailler, y compris en tant que professionnelles de la santé, aggrave cette crise en réduisant la disponibilité de prestataires de soins féminins. Dans une société où les normes culturelles peuvent empêcher les femmes d’être traitées par des médecins masculins, cela crée un cercle vicieux où le déni des droits se traduit directement par des décès évitables.

La peur omniprésente et l’oppression systématique ont eu un lourd tribut psychologique et physique. Les femmes afghanes se sentent effrayées ou en insécurité lorsqu’elles quittent leur domicile seules en raison des décrets des Talibans et de leurs campagnes d’application agressives.4 Des rapports profondément troublants font état de violences extrêmes, y compris le viol collectif et la torture présumés d’une militante afghane dans une prison talibane, soulignant les réalités brutales auxquelles sont confrontées celles qui défient le régime.15 La privation systématique des droits et de la liberté contribue à une souffrance généralisée, exacerbant les problèmes de santé mentale existants au sein d’une population déjà traumatisée par des décennies de conflit.11 Le meurtre documenté de personnes comme Hora Sadat, une YouTubeuse populaire, souligne les dangers extrêmes auxquels sont confrontées les femmes qui osent maintenir un profil public ou s’exprimer via les médias.14

Le concept d’ »apartheid de genre » est de plus en plus reconnu et ses implications sont discutées. Les experts de l’ONU affirment sans équivoque que l’ »apartheid de genre » n’est pas une simple construction théorique, mais une « menace réelle et une réalité vécue par des millions de femmes et de filles » en Afghanistan.2 Ce concept juridique est précisément défini comme des lois, des politiques et des pratiques étatiques qui relèguent systématiquement les femmes à des conditions d’inégalité et d’oppression extrêmes, dans l’intention explicite d’éteindre leurs droits humains.2 L’argument en faveur de ce cadre juridique spécifique est convaincant : les crimes sexistes existants, tels que la persécution sexiste, sont jugés insuffisants pour saisir pleinement la nature institutionnalisée, généralisée et systématique de la privation de droits observée en Afghanistan.2 Les juristes plaident pour l’adaptation du cadre juridique international robuste qui a contribué à démanteler l’apartheid racial afin de s’attaquer efficacement à l’apartheid de genre. Cette approche est considérée comme cruciale pour le respect des engagements juridiques internationaux des États en matière de discrimination sexuelle, tels qu’énoncés dans des documents comme la Charte internationale des droits de l’homme et les Objectifs de développement durable.3 La proposition de résolution de l’Assemblée nationale française condamne explicitement la politique des Talibans comme un « apartheid de genre », reflétant un consensus international croissant sur cette désignation.1

Le rejet catégorique par les Talibans de la légitimité de la Cour pénale internationale 5 et leur persistance constante à durcir leurs politiques malgré une condamnation internationale généralisée 1 soulignent une limite critique des pressions diplomatiques et des droits de l’homme traditionnels. Cette intransigeance met en évidence le besoin urgent de la désignation d’ »apartheid de genre », car elle offre un mécanisme de responsabilisation potentiellement plus robuste et juridiquement contraignant, là où les condamnations conventionnelles n’ont manifestement pas réussi à dissuader le régime. Si les Talibans peuvent rejeter les accusations de « persécution des femmes, un crime contre l’humanité » comme « absurdes » 5 et continuer à « durcir » leurs politiques 1, cela implique que les outils juridiques et diplomatiques internationaux actuels sont insuffisants pour modifier leur comportement. Les arguments avancés par les experts de l’ONU 2 et les juristes 3 selon lesquels l’ »apartheid de genre » saisit mieux la « nature institutionnalisée et généralisée » et « l’intention, l’idéologie et l’institutionnalisation » des actions du régime, abordent directement cette lacune en matière de dissuasion et de responsabilisation. Cela suggère qu’une nouvelle catégorie juridique plus spécifique est nécessaire non seulement pour la clarté conceptuelle, mais aussi comme un impératif stratégique pour susciter une réponse internationale plus forte, plus coordonnée et potentiellement plus efficace, capable de contourner la position de rejet des Talibans.

VI. Voix de Résistance et de Plaidoyer : Observations de NEGAR et des Femmes Afghanes

Les organisations telles que NEGAR jouent un rôle essentiel dans la documentation et la lutte contre la répression des femmes en Afghanistan. NEGAR, officiellement connue sous le nom de « NEGAR SOUTIEN AUX FEMMES D’AFGANISTAN », est une association française fondée en octobre 1996, ce qui témoigne de son engagement de longue date en faveur de cette cause.16 Sa mission principale comprend l’aide à l’éducation et la promotion active des droits des femmes.17 À travers ses bulletins d’information réguliers (par exemple, ceux du 5 juillet 2024 et du 15 août 2024), NEGAR constitue une plateforme vitale pour amplifier les voix des femmes afghanes et diffuser des informations cruciales sur les développements, tels que l’exclusion controversée des femmes afghanes des pourparlers de l’ONU à Doha.15 NEGAR, sous la direction de sa présidente Shoukria Haïdar, maintient une position claire et inébranlable contre la reconnaissance internationale du régime taliban, plaidant pour la responsabilisation plutôt que la normalisation.15

La présence de longue date et le plaidoyer constant d’organisations comme NEGAR depuis 1996 17 soulignent la nature cyclique de la lutte pour les droits des femmes afghanes. Il ne s’agit pas d’un nouveau combat, mais d’une résurgence des défis rencontrés lors du précédent règne des Talibans, ce qui indique une menace idéologique profondément enracinée qui nécessite des efforts de plaidoyer soutenus, à long terme et adaptables. La fondation de NEGAR en 1996 coïncide directement avec la première montée au pouvoir des Talibans et leur première imposition de restrictions sévères aux femmes. Leur fonctionnement continu et leur plaidoyer jusqu’en 2024 démontrent que l’organisation a été une voix constante pour les femmes afghanes à travers des paysages politiques très différents. Cette continuité historique suggère que la situation actuelle, bien que brutalement aiguë, fait partie d’un schéma récurrent d’oppression. Comprendre cette nature cyclique est vital pour élaborer des stratégies efficaces à long terme, car cela implique que les racines idéologiques de la répression sont profondes et persistantes, nécessitant plus que de simples interventions à court terme.

Malgré la répression sévère, les femmes afghanes continuent de faire preuve d’une résilience et d’un courage remarquables. Des athlètes comme Kimia Yousofi et Manizha Talash (qui a protesté aux JO 2024) défient courageusement les restrictions des Talibans, exigeant leurs droits fondamentaux, souvent au péril de leur vie.14 Des initiatives journalistiques indépendantes, telles que Zan Times, principalement dirigées par des femmes journalistes, jouent un rôle crucial en rapportant des histoires souvent négligées et en reflétant les expériences vécues et les luttes authentiques des femmes afghanes.14 Des militantes comme Wahida Amiri, une ancienne bibliothécaire qui a défendu l’alphabétisation des femmes, sont descendues dans la rue pour protester contre le régime d’ »apartheid de genre », incarnant l’esprit de défi.14 Le groupe de défense des droits des femmes « Junbish-e Panjara-e Omeed » (Mouvement de la Fenêtre de l’Espoir) condamne explicitement les efforts calculés des Talibans pour « institutionnaliser l’ignorance » par le biais de leurs interdictions en matière d’éducation, soulignant la nature stratégique des politiques oppressives du régime.14 Les actes de violence extrême documentés, y compris le viol collectif et la torture présumés d’une militante et le meurtre d’une YouTubeuse populaire (Hora Sadat), soulignent tragiquement les dangers profonds et la brutalité auxquels sont confrontées celles qui osent résister ou maintenir une forme de présence publique.14

L’exclusion persistante des femmes afghanes des négociations internationales concernant l’avenir de leur pays 15 représente une contradiction fondamentale qui sape les principes des droits de l’homme, de l’autodétermination et d’une résolution efficace des conflits. Cette exclusion suggère une approche pragmatique (voire cynique) de la part de certains acteurs internationaux qui privilégient le dialogue avec les Talibans, auteurs des abus, au détriment de la représentation directe et de la sécurité de la population la plus affectée. Cela risque de légitimer les oppresseurs tout en réduisant au silence les opprimés. Les critiques de WomanPost concernant l’exclusion des femmes afghanes des négociations de Doha 15 sont très pertinentes. Si l’objectif déclaré des pourparlers internationaux est de résoudre la crise et de défendre les droits de l’homme, alors exclure les principales victimes et leurs défenseurs les plus ardents est non seulement contre-productif, mais aussi moralement discutable. Cela implique une tension significative entre la nécessité perçue d’engager le dialogue avec les autorités

de facto (les Talibans) et l’impératif de défendre les principes universels des droits de l’homme et d’assurer une participation significative de ceux dont la vie est la plus impactée.

Éradication progressive des droits des femmes : une stratégie délibérée

Les droits n’ont pas été supprimés en une seule action ; ils ont été méthodiquement grignotés, domaine après domaine, pour effacer les femmes de la vie sociale — jusqu’à faire disparaître même leur présence dans les livres.

1

Éducation : fermeture du secondaire, puis de l’université 🎓

La scolarité des filles s’éteint par paliers : du collège au lycée, puis l’enseignement supérieur.

🎓 Éducation
2

Emploi : exclusion des administrations, ONG et de l’ONU 💼

Des milliers de professionnelles privées de salaire, d’autonomie et d’influence sociale.

💼 Emploi
3

Mobilité : tutelle masculine et assignation au domicile 🧭

Déplacements conditionnés au mahram, espace public interdit ou fragmenté.

🧭 Mobilité🧕 Vie publique
4

Expression : « voix féminine » interdite en public 🔇

Parler, chanter, témoigner : la parole des femmes est réduite au silence.

🧕 Expression📺 Médias
5

Santé : filières médicales fermées aux étudiantes 🩺

Sages-femmes et soignantes empêchées d’émerger ; accès aux soins aggravé pour toutes.

🩺 Santé🎓 Éducation
6

Espace public : parcs, sports, salons, sociabilité interdits 🚫

Disparition des lieux de respiration, d’entraide et de visibilité.

🧕 Vie publique
7

Accès à l’information : coupures d’Internet et du Wi-Fi 🌐

Éducation en ligne, travail à distance, aide & témoignages : débranchés.

🌐 Information🎓 Éducation💼 Économie
8

Mémoire & culture : suppression des références aux femmes dans les livres 📚

CENSURE

De la censure des images et des noms à l’effacement de la présence féminine dans le savoir.

📚 Culture📺 Médias

VII. Réponse Internationale et Cadres Juridiques

La communauté internationale, y compris le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères 9 et de nombreux États, dont plusieurs pays à majorité musulmane, a largement et constamment condamné les actions des Talibans. Ils ont exigé à plusieurs reprises l’abrogation immédiate des mesures restrictives imposées aux femmes et aux filles.1 Cependant, malgré ces pressions diplomatiques et l’imposition de sanctions ciblées, le régime taliban n’a montré aucun signe de fléchissement ; au contraire, il a persisté dans ses politiques et a même progressivement durci sa position au fil du temps.1

Le durcissement persistant des politiques des Talibans malgré une condamnation internationale constante 1 révèle les limites inhérentes des pressions diplomatiques traditionnelles et des sanctions ciblées face à un régime profondément attaché à un programme idéologique. Cela met en évidence un besoin critique de changement de paradigme dans l’approche stratégique de la communauté internationale, allant au-delà de la simple condamnation pour adopter des mécanismes de responsabilisation plus robustes et juridiquement contraignants, capables de défier une telle intransigeance idéologique. L’observation que « les talibans persistent cependant dans leur politique et l’ont même durcie au fil du temps » 1 indique que la réponse internationale actuelle n’a pas suffi à modifier le comportement des Talibans. Cela implique que le problème fondamental n’est pas un manque de sensibilisation ou un échec de la condamnation, mais plutôt un engagement idéologique fondamental des Talibans qui les rend largement insensibles aux outils diplomatiques conventionnels. Par conséquent, la forte poussée pour la reconnaissance de l’ »apartheid de genre » comme un crime contre l’humanité 2 n’est pas seulement un débat sémantique ; c’est une nécessité stratégique visant à modifier le calcul juridique et politique pour la communauté internationale, permettant potentiellement des actions contraignantes plus fortes, plus coordonnées et plus efficaces qui pourraient surmonter l’impasse actuelle.

Les experts de l’ONU et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Afghanistan, Richard Bennett, ont publié des rapports exhaustifs soulignant que le système institutionnalisé de discrimination, de ségrégation et de mépris de la dignité humaine des Talibans s’apparente à un « apartheid de genre ».2 Il existe un appel fort et croissant à ce que la communauté internationale reconnaisse formellement l’ »apartheid de genre » comme un crime contre l’humanité en vertu du droit international, plaidant spécifiquement pour son inclusion à l’article 2 des projets d’articles sur la prévention et la répression des crimes contre l’humanité actuellement examinés par la Sixième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies.2 Cette reconnaissance est considérée comme une étape cruciale et attendue depuis longtemps, non seulement pour défendre les principes fondamentaux des droits de l’homme, mais aussi pour affirmer la centralité de l’égalité des sexes dans le droit et la pratique internationaux.2

Les juristes et les défenseurs des droits humains proposent d’adapter le cadre juridique international robuste qui s’est avéré déterminant dans le démantèlement de l’apartheid racial pour aborder efficacement l’apartheid de genre en Afghanistan.3 Cette approche est jugée essentielle pour le respect des engagements juridiques internationaux des États en matière de discrimination sexuelle, tels qu’articulés dans divers documents fondamentaux, y compris la Charte internationale des droits de l’homme, et pour atteindre l’objectif spécifique de l’égalité des sexes d’ici 2030, tel qu’affirmé dans les Objectifs de développement durable.3 De plus, cette stratégie est présentée comme potentiellement le seul moyen efficace de faire face aux abus systématiques perpétrés par les Talibans, compte tenu de leur profond engagement idéologique à violer les droits des femmes et de leur statut actuel sous les sanctions de l’ONU.3 Les Talibans, cependant, rejettent avec véhémence la légitimité des tribunaux internationaux et qualifient les accusations de persécution d’ »absurdes », ce qui met en évidence un défi important en matière de responsabilisation.5

La divergence entre le guide de l’UNESCO qui répertorie toujours la « République islamique d’Afghanistan » et ses ministères associés 18 et la réalité factuelle du régime

de facto des Talibans 1 souligne la question complexe et non résolue de la reconnaissance internationale. Bien que le maintien d’une position de principe de non-reconnaissance soit important, ce vide diplomatique peut compliquer involontairement les efforts humanitaires directs et l’engagement efficace avec les autorités

de facto, créant un profond dilemme pour la communauté internationale en termes d’équilibre entre les principes des droits de l’homme et les réalités pratiques sur le terrain. Le fait que l’UNESCO fournisse des coordonnées pour des entités comme le « Ministère de l’Éducation d’Afghanistan » et la « Délégation Permanente de la République islamique d’Afghanistan auprès de l’UNESCO » 18 contraste directement avec la réalité du contrôle taliban, qui a démantelé les institutions du gouvernement précédent.1 Cette ambiguïté juridique et diplomatique signifie que, bien que la communauté internationale condamne largement les Talibans et ne les reconnaisse pas formellement, elle est simultanément confrontée au défi de savoir comment opérer, fournir de l’aide ou surveiller les droits de l’homme sur un territoire contrôlé par une entité non reconnue. Cette tension entre la non-reconnaissance (une position de principe) et la nécessité pratique d’un engagement (à des fins humanitaires ou de surveillance) représente un défi diplomatique et opérationnel important et continu.

VIII. Conclusion et Recommandations Prospectives

La situation des femmes et des filles en Afghanistan sous le régime taliban est celle d’une oppression systématique et institutionnalisée qui correspond à la définition de l’ »apartheid de genre ». Leurs vies ont été fondamentalement altérées, chaque facette, de l’éducation et de l’emploi à la mobilité et à l’autonomie personnelle, étant sévèrement restreinte ou purement et simplement niée. Le coût humain de cette répression est immense, marqué par des taux d’analphabétisme en flèche, une crise de santé publique désastreuse (y compris une mortalité maternelle élevée), une peur omniprésente et des actes de violence extrême documentés.

Pour faire face à cette profonde crise des droits humains, une réponse internationale robuste, coordonnée et soutenue est nécessaire, allant au-delà de la simple condamnation pour aboutir à des actions concrètes et à la responsabilisation.

  • Reconnaissance Formelle de l’Apartheid de Genre : La communauté internationale, en particulier l’Assemblée générale des Nations Unies, doit reconnaître formellement l’ »apartheid de genre » comme un crime contre l’humanité. Cette étape cruciale renforcera le cadre juridique de la responsabilisation et fournira un mandat plus clair pour une intervention internationale.2
  • Mécanismes de Responsabilisation Renforcés : Les efforts doivent être intensifiés pour poursuivre les dirigeants talibans responsables de ces crimes flagrants en vertu du droit international, malgré leur rejet actuel des tribunaux internationaux. Cela inclut l’exploration de toutes les voies légales disponibles pour garantir la justice aux victimes.5
  • Priorisation des Voix des Femmes Afghanes : Il est impératif d’insister sur l’inclusion directe et significative des défenseures des droits des femmes afghanes et des représentantes de la société civile dans toutes les discussions et négociations internationales concernant l’Afghanistan. Leurs expériences vécues et leur expertise sont indispensables pour élaborer des solutions efficaces et pertinentes.15
  • Soutien Humanitaire et Éducatif Soutenu : L’aide humanitaire doit être poursuivie et élargie, en accordant une attention particulière à ce qu’elle atteigne directement les femmes et les filles. Des approches innovantes et adaptables pour soutenir les initiatives éducatives clandestines et les programmes communautaires dirigés par des femmes sont vitales pour atténuer l’impact des interdictions.10
  • Pression Diplomatique et Sanctions Calibrées : Les sanctions ciblées et la pression diplomatique sur le régime taliban doivent être maintenues et renforcées de manière stratégique. Tout engagement potentiel ou voie vers la reconnaissance doit être explicitement lié à des améliorations mesurables et vérifiables de la situation des droits humains des femmes et des filles.1 La demande constante de « non-reconnaissance des Talibans » de la part d’organisations clés de défense des droits des femmes afghanes comme NEGAR 17 met en lumière un dilemme critique pour la communauté internationale. Tout engagement international avec le régime de facto doit être méticuleusement calibré pour éviter de légitimer involontairement les Talibans sans améliorations concrètes et vérifiables en matière de droits de l’homme. Cela souligne l’équilibre délicat entre l’engagement pragmatique pour l’accès humanitaire et le respect inébranlable des principes fondamentaux des droits de l’homme. La position claire de NEGAR contre la reconnaissance des Talibans 17 indique qu’une reconnaissance formelle, sans concessions substantielles en matière de droits de l’homme, serait perçue comme une profonde trahison par la population même que la communauté internationale cherche à protéger.
  • Soutien Robuste à la Résistance et à la Documentation : Fournir un soutien financier, logistique et politique complet aux organisations de défense des droits des femmes afghanes, aux journalistes indépendants et aux militants (tels que NEGAR et Zan Times) qui documentent courageusement les abus, plaident pour le changement et maintiennent un lien vital pour les femmes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afghanistan.14

L’Agence des Nations Unies pour les femmes (ONU-Femmes) a annoncé que les droits et libertés des femmes et des filles en Afghanistan avaient été violés par les Taliban d’une manière sans précédent et ciblée.

Le samedi 19 juillet 2025, l’agence a publié un rapport sur sa page X, indiquant que les femmes en Afghanistan ont été presque entièrement exclues des sphères sociales, économiques et éducatives.

Le rapport, intitulé « Afghanistan Gender Index 2024 », révèle que près de huit jeunes femmes sur dix dans le pays sont privées d’éducation, d’emploi et de formation professionnelle.

Le rapport note que l’Afghanistan se classe au deuxième rang avec le plus grand écart entre les sexes au niveau mondial.

Selon les conclusions de l’agence, il existe une disparité de 76 % entre les femmes et les hommes dans des domaines tels que la santé, l’éducation, l’accès financier et la participation à la prise de décision.

ONU-Femmes a averti que le développement durable en Afghanistan n’est pas possible sans la participation et l’autonomisation des femmes.

Pendant ce temps, alors que les restrictions des talibans se poursuivent, la crise des droits de l’homme en Afghanistan s’est intensifiée, les femmes étant de plus en plus privées d’éducation, de travail et de participation sociale.

Parallèlement, les informations faisant état de déportations humiliantes de citoyens afghans des pays voisins et de détention de filles pour avoir un tuteur masculin ont accru les inquiétudes quant à la situation des droits de l’homme dans le pays.

cliquez sur l’image pour l’accès au rapport de UN WOMEN :

Sources du Rapport

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