Le 8 mars marque la Journée internationale des femmes, une journée de réflexion sur les réussites, les luttes et les défis auxquels sont confrontées les femmes du monde entier. Pourtant, en Afghanistan, cette journée rappelle brutalement l’oppression systématique des femmes et les sévères restrictions imposées par les talibans. Face à cette réalité, un aspect moins prisé est le rôle des hommes dans la défense des droits des femmes. L’absence de mobilisation masculine forte soulève la question suivante : les hommes afghans sont-ils de simples observateurs passifs du statu quo ou peuvent-ils devenir un moteur de changement ?

Les réactions des hommes afghans face à la répression et aux restrictions imposées aux femmes par les talibans ont été partagées. Certains ont résisté, tandis que d’autres sont restés silencieux et ont accepté la situation. Le silence des hommes en Afghanistan peut être attribué à divers facteurs, les plus importants étant la peur et la soumission à l’oppression, qui ont empêché la formation d’une résistance généralisée et unifiée contre les talibans. En revanche, un groupe de journalistes, de militants et d’écrivains a soutenu les femmes de diverses manières et a protesté contre la situation actuelle. Leurs efforts dans la lutte pour les droits des femmes sont significatifs et démontrent qu’il est possible d’agir pour le changement, même dans des circonstances difficiles. Cependant, ce soutien doit dépasser les efforts individuels et se transformer en un mouvement social collectif.

Dans de nombreux pays du monde, les hommes ont joué un rôle crucial dans les mouvements pour l’égalité des sexes. Lors des manifestations « Femme, Vie, Liberté » en Iran, de nombreux hommes se sont joints aux femmes pour protester contre les lois discriminatoires. En Afrique du Sud, après la fin de l’apartheid, les hommes ont également œuvré aux côtés des femmes pour l’égalité des sexes. Ces exemples montrent que la lutte pour les droits des femmes ne doit pas se limiter aux seules femmes, mais doit devenir une responsabilité sociale plus large. Cela n’est possible que si les hommes changent leur vision des femmes et des questions de genre et adhèrent au principe d’égalité.

Être solidaire et agir pour soutenir les femmes n’est ni une mode ni un privilège : c’est une responsabilité sociale pour tous les hommes. Ce soutien ne sera efficace que s’il se traduit par des actions concrètes. Sensibiliser et encourager le débat sur les droits des femmes au sein des familles et des communautés, utiliser les médias pour mettre ces questions en lumière, s’opposer aux décisions discriminatoires sur le lieu de travail et collaborer avec les organisations qui défendent les droits des femmes sont autant d’actions qui peuvent faire la différence.

Les droits des femmes ne sont pas seulement une question féminine : c’est une préoccupation sociale qui touche tout le monde. Les hommes doivent comprendre que les droits des femmes sont des droits humains et œuvrer activement pour soutenir les libertés des femmes et reconquérir leurs droits. L’avenir de l’Afghanistan ne changera pas par le silence ; il exige au contraire solidarité, résilience et action collective. Le 8 mars n’est pas seulement une journée pour célébrer les femmes ; c’est aussi l’occasion pour les hommes de réévaluer leur rôle et leur responsabilité dans ce combat.