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L’AFF appelle à un processus politique international pour s’éloigner du régime taliban
11/12/2025
11 déc. 2025, 11h00 GMT

Le Front de la liberté d’Afghanistan (AFF) a publié une déclaration appelant à un processus politique international pour mettre fin au régime taliban et ouvrir la voie à l’établissement d’un « système démocratique fondé sur le vote populaire » en Afghanistan.
La déclaration, publiée mercredi 10 décembre pour marquer la Journée internationale des droits de l’homme, souligne que l’Afghanistan n’est pas étranger aux valeurs universelles des droits de l’homme et a été parmi les premiers États à signer la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Selon l’AFF, l’ancien gouvernement afghan avait adhéré à sept des neuf traités fondamentaux sur les droits de l’homme, dont le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention contre la torture, la Convention sur l’élimination de la discrimination raciale, la Convention sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention relative aux droits des personnes Les handicaps, assumant ainsi des engagements importants pour soutenir et renforcer les droits humains.
Cependant, l’AFF affirme que les Afghans vivent désormais sous un régime qui n’est ni le produit du vote populaire ni respectueux d’aucune norme en matière de droits humains.
Le communiqué indique que quatre ans après la prise de pouvoir des talibans, le groupe viole systématiquement et routinièrement les droits fondamentaux de la population, y compris les droits à la participation politique, à la liberté d’expression et à l’accès à l’information, ainsi que les droits au travail, à l’éducation, à la circulation, à la communication et à la justice.
L’AFF décrit la situation des femmes afghanes comme « sans précédent dans l’histoire moderne », affirmant que les femmes et les filles ont non seulement été privées d’éducation et d’emploi, mais aussi ouvertement violées de leur dignité humaine. Selon le groupe, l’Afghanistan est désormais le seul pays où les femmes ont été effectivement exclues de la vie publique.
La déclaration critique également la communauté internationale et les Nations Unies, arguant que des politiques telles que l’engagement politique, le manque de transparence dans l’aide humanitaire et l’accent mis sur la gestion de crise plutôt que sur la résolution de crise ont effectivement renforcé et prolongé le régime taliban.
Une autre section met en lumière la situation des migrants et réfugiés afghans à l’étranger, condamnant les expulsions massives, les mauvais traitements et les violations évidentes des conventions internationales sur les réfugiés.
Le groupe armé anti-taliban présente huit recommandations à la communauté internationale, notamment la poursuite de la non-reconnaissance des talibans ; lancer un processus politique international pour s’éloigner du pouvoir taliban ; le conditionnement de l’aide humanitaire ; l’arrêt des déportations de réfugiés afghans ; soutenir les médias, la société civile et les femmes ; établir un mécanisme international pour documenter et enquêter sur les crimes des talibans ; la nomination d’un représentant spécial de l’ONU pour le processus de paix afghan ; et la reconnaissance de l’apartheid de genre en Afghanistan.
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