La paix existe quelque part entre les balles et les fleurs

Fatima
Dans un petit coin du monde, où les montagnes embrassent le ciel et où le vent porte des histoires anciennes, je ne suis pas seulement née dans un pays appelé l’Afghanistan, mais dans un monde où la paix était plus un rêve qu’une réalité. Je suis une fille afghane, et depuis toujours, le mot « paix » a été un souffle d’espoir, résonnant doucement dans nos prières, nos berceuses et nos vœux silencieux.
La paix, pour moi, ce n’est pas seulement l’absence de guerre. C’est la liberté de marcher vers l’école sans peur. C’est le droit d’apprendre, de rire et de vivre sans l’ombre de la violence. Quand j’imagine la paix, je vois des enfants faisant voler des cerfs-volants sous un ciel bleu sans drones au-dessus d’eux. Je vois des mères planter des fleurs au lieu d’enterrer leurs proches. Je vois une patrie où les rêves ne sont plus des victimes du conflit.
En grandissant, je demandais souvent à ma mère ce que ressentait la paix. Elle souriait tristement et disait : « La paix, c’est quand ton cœur ne s’emballe pas chaque fois que tu entends un bruit fort. » Cette phrase m’est restée. Parce qu’encore aujourd’hui, parfois, lorsque le vent claque la porte, mon cœur sursaute.
Mais malgré tout, je crois au pouvoir de la paix. Je crois que chaque fille qui ose écrire, parler et se lever sème déjà les graines de la paix. Nous sommes peut-être petites, nos voix peuvent trembler, mais notre espoir est inébranlable. J’écris aujourd’hui non seulement pour moi, mais pour chaque fille afghane qui croit encore qu’un jour, nous n’aurons plus à nous battre pour être entendues.
La paix n’est pas quelque chose que l’on reçoit. C’est quelque chose que nous devons construire, mot par mot, choix par choix, main dans la main. Moi, je suis prête à la construire. Et toi ?
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